Bilan de la construction. Ecole de Belair. 1

(actualisé le ) par Gérard

Projet et financement : Association Timoun Restavek.
Réalisation et maîtrise d’ouvrage : Fédération Enfants-Soleil.

Construction d’un local cuisine et d’un local de réserve. Ecole de Belair. Port au Prince. Page 1.

Cette construction a été réalisée par Enfants-Soleil, pour l’Association Timoun Restavek, qui aide cette école depuis de nombreuses années et a assuré le financement.
La situation :
L’école n’est pas protégée : il faut construire un mur tout autour. C’est l’Unicef qui doit réaliser ce mur.
Les toilettes avec cuvettes et chasse d’eau, construites par l’Unicef, ne fonctionnent pas : elles ne sont pas raccordées à l’eau.( il y a 750 élèves dans l’école !)
Les citernes sont trop petites pour que les camions d’eau les remplissent : les livraison d’eau se fond au minimum pour un camion ! D’autre part, elles ne sont pas raccordées.
Il n’y a pas de local cuisine pour la cantine et pas de local de réserve sécurisé..

Il a fallu dans un premier temps obtenir les autorisation pour construire ces locaux, y compris celle de l’Archevêque de Port au Prince, et cela ne fut pas sans mal, le terrain appartient à des Sœurs, mais a été utilisé, par réquisition, par l’Etat haïtien, pour y reconstruire les deux écoles, l’une le matin (religieuse) et l’autre le soir (laïque).C’est cette dernière école qui est soutenue par l’Association Timoun Restavek, avec comme directrice sur place Martha.
Les anciens locaux ont été entièrement détruits lors du séisme, écoles, administration, église etc. et 13 des 17 soeurs présentes y ont laissé leur vie, ainsi que des élèves de l’école. Elles n’y sont plus revenues depuis.

Ce qu’il faut faire :
Il faut d’abord déplacer les toilettes mobiles, qui encombrent l’espace : après le séisme, l’une des deux écoles de cet espace a été construite par UNICEF et l’autre par USAID.
L’Unicef ayant construit de nouvelles toilettes,ces toilettes mobiles ne servent plus, la location est toujours payée, depuis un an. Les grandes organisations ne se préoccupent pas des détails. Souvent, de grands projets sont réalisés sans qu’on se préoccupe assez du fonctionnement. Dans ce cas, l’école exite bien, mais ne peut fonctionner si certains problèmes, comme celui des toilettes, ne sont pas réglés
Ensuite, il faut déterminer l’emplacement, prendre les premières mesures…

Négocier avec le chef de chantier, Boss Antoine, qui a réuni ses équipes (maçons, ferronniers, charpentiers…). Il se charge de la main d’œuvre pour tous les artisans. Tous ont déjà travaillé pour nous .

Creuser les fondations (fouilles) en respectant les normes antisismiques. Les fondation font 80 cm de profondeur. A gauche au fond : les bâtiments scolaires déjà construits… du provisoire appelé à durer. Il faut déplacer des gros rochers qui gênent pour les fondations.

Acheter et faire transporter les matériaux (Sable grossier, sable fin, gravier, pierres de remblai, fer à béton, ciment…) Cela se fait presque au jour le jour, car le quartier n’est pas sûr et tout serait volé la nuit. Cela augmente les prix de la construction.

L’Unicef vient de terminer le mur d’enceinte, mais cela n’empêche pas les intrusions nocturnes…malgré le gardien qui n’y peut rien…il y a même des activités de prostitution qui se passent la nuit, à l’intérieur de l’école, avec des gangs…La prostitution et les divers trafics se sont développés avec l’anarchie issue de la situation après séisme. Belair est une des nombreuses zones dangereuses de Port au Prince.

Voir en ligne : L’Association Timoun-Restaveks