Ecole Fraternité. Cité Soleil. Prête pour la rentrée !

par Gérard

Les écoles ! La situation économique, sociale et politique est désastreuse dans le pays.
L’école est l’avenir du pays.

Beaucoup d’enfants en sont privés, car 90% des ces établissement sont privés, de mauvaise qualité et très chers au regard des revenus, parfois nuls, ou de moins de 2 € par jour, des habitants les plus pauvres. Les prix augmentent, l’insécurité est endémique : pillages, meurtres, racket des gangs ; révoltes populaires qui dégénèrent...
Et Cité Soleil, bidonville de 300000 habitants, n’est pas en reste. Les gangs se sont refait une santé après une période de calme relatif. Les enfants ne peuvent pas aller à l’école quand les quartiers s’enflamment.
Le problème est que s’il n’y a pas de catastrophe, on ne pense plus à Haïti. Pourtant, chaque jour, des dizaines de milliers d’enfants souffrent de malnutrition, de manque d’accès aux soins, à l’éducation. Tandis que les plus riches pillent le pays.
Ce que nous faisons n’est pas suffisant, mais c’est un petit plus dans l’océan des misères, de l’indignité vécue par le petit peuple qui n’a pas la parole. 60 % des habitants souffrent de ne savoir ni lire ni écrire.
Je viens de rédiger un document sur l’électricité dans le pays pour le CHF : Haïti est le dernier pays du monde pour l’accès à l’électricité ! Un des derniers pour le revenu par habitant, pour l’alphabétisme... la mortalité infantile.
En ce moment, période de troubles, les pays est souvent paralysé à cause des manifestations, des barrages , du manque d’essence. ( Les fournisseurs ne sont pas payés à temps, les camions sont attaqués, soit le gouvernement exige la fermeture des stations par peur qu’elles soient incendiées, soit les stations font semblant d’âtre à sec pour vendre le carburant au noir, 3 ou 4 fois le prix !
Les habitants des quartiers chauds vivent dans la terreur. Les policiers sont attaqués par les bandes et souvent tués, les journalistes libres sont en danger.
Dans tout ce désordre, cette violence, les enfants essaient d’aller à l’école. Le 9 septembre, date de la rentrée ; les professeurs des écoles publiques n’étaient pas encore nommés, les livres non livrés !

Pour voir la page des travaux dans l’école Fraternité : cliquez sur la vignette ci-dessous.