Le bassin.
Il y avait de petits défauts dans l’enduit intérieur du bassin qui occasionnaient quelques fuites quand il était rempli totalement. Tout le revêtement intérieur du bassin a été refait.
Le toit du bassin a été couvert en tôles et un système de récupération de l’eau de pluie a été réalisé. Il faut économiser les pompages, donc l’essence de la génératrice.Le but est que le Comité et tous ses membres deviennent autonomes le plus rapidement possible.
Un filet de protection a été installé, d’une part pour éviter les poussières et feuilles, d’autre part, par mesure de sécurité pour éviter que des enfants puissent avoir accès à l’intérieur du bassin qui est très profond, donc dangereux.
La sécurisation de la zone de pompage.
Une porte en fer cadenassée a été posée. La forage est le coeur de toute l’installation et doit être protégé.
La sécurisation du local pour les outils et la génératrice.
Il manquait une porte pour ce local où est rangée la génératrice et où sont entreposés les outils. Cela évitera des transports depuis un hangar non sécurisé et situé trop loin des zones de culture.Les paysans ne disposent pas de moyens de transport. Là encore, une porte en fer avec des cadenas a été posée. La génératrice est en sécurité et sur place pour être utilisée à tout moment pour l’irrigation et l’eau potable.
des tickets d’eau peuvent être achetés par le population. En période de pluies, les sources ont de l’eau et les familles des environs préfèrent avoir de l’eau gratuitement, mais une information doit être diffusée pour faire attention au choléra et aux diarrhées fréquentes, car l’eau des sources est parfois dangereuse.(l’eau du forage a été analysée est est de très bonne qualité).
La mise en valeur des terres.
Les souches ont été extraites, la terre n’ayant pas été cultivée depuis longtemps, des arbustes l’avaient envahie. Certains de ces arbustes ont été replantés ailleurs, ils sont utiles pour faire de l’ombre et éventuellement pour du bois ou des haies.
Le labourage a été effectué avec des boeufs : la location d’un tracteur est plus chère, le labourage avec tracteur retourne trop profondément la terre. Sous les tropiques, la terre est fragile, le soleil très fort, il faut la labourer assez superficiellement.
Viabilisation des terres.
Le terrain a été distribué entre les familles du comité, qui ont fini le travail à la pioche.
Des canaux d’irrigation ont été creusés, qui permettent d’acheminer l’eau par gravitation vers les terrains cultivés, depuis le bassin de retenue d’eau, ou directement depuis la zone de pompage, en cas de sécheresse prolongée, si les 85000 litres d’eau du bassin ne suffisaient pas.
La pépinière.
Elle doit permettre de ravitailler les familles en plantules, ou éventuellement des ventes des surplus à des prix préférentiels aux paysans qui ne font pas encore partie du comité.
Les plantes cultivées dans cette première phase du projets sont les poivrons, piments, aubergines, tomates... Les inondations de juin ont en partie endommagé les cultures de poivrons et choux. Une partie seulement des plantules a été sauvée. Le comité a décidé désormais de cultiver ces plantes de préférence durant la saison sèche. Les surplus d’eau seront ainsi évités et d’autre part, c’est dans cette période que les prix sont les plus élevés.
Un groupe de paysans (les femmes sont nombreuses à prendre part aux activités) et deux images de la pépinière où l’on voit les plantules prêtes à être vendues ou distribuées pour être repiquées dans les terrains alloués aux familles.
Les prochaines plantations auront lieu au milieu du mois d’août, les terres sont préparées en ce moment, ainsi que les semences de la pépinière.
Champs de poivrons, aubergines et tomates.
Les choux et les aubergines sont les plantations qui ont le mieux donné pour ce premier essai. On devrait atteindre les trois récoltes par an que font les paysans des jardins communautaires de Verrettes.(Voir nos pages "Activités" Bilan 2013.)
Les récoltes seront bonnes, mais nous n’en sommes pas encore aux récoltes maximum. Les premiers bilans complets sur une année ne seront disponibles que dans 6 mois, après les récoltes de la première saison sèche ; nul doute que les conditions de vie des paysans vont très sensiblement s’améliorer.
Une partie de la pépinière va être consacrée aux plantations d’arbres fruitiers et forestiers. En particulier aux arbres forestiers tropicaux de valeur. Une première série de semences a été acheminée vers Haïti en cette fin juillet et les premiers essais ne sauraient tarder. Voici liste des semences envoyée ou prévues. Nous avons sollicité les associations ou les résidents ou voyageurs vers les pays où l’on peut facilement se procurer ces semences et nous attendons les réponses pour les essais suivants.
Nom vulgaire : Nom savant
Balsa « Ochroma Lagopus »
Bambou « Phillosatchys »
Baobab d’Afrique « Adansonia Digitata »
Baobab de Madagascar « Adansonia Grandidieris »
Corrosol « Annona Muricata »
Coton « Gossypium Herbaceaum »
Flamboyant bleu « Jaracanda Mimosifolia »
Flamboyant rouge « Belonix Regia »
Frangipanier « Plumeria rubra »
Grenadier « Punica Granatum »
Jasmin de Madagascar « Stephandis Floribunda »
Jasmin de nuit « Cetrum nocturnum »
Kapokier « Ceiba Pentanda »
Noisetier de Cayenne « Bombacopsis Glabra »
Pomme canelle « Annona Squamosa »
QArbre du voyageur « Ravenala Madagascariensis »
Roucou « Bixa Orellana »
Séquoia « Séquoia Sempervirens »
Tamarinier « Tamarindus Indica »
Vanillier « Duranta Repens »
Ylang Ylang « Carranga Adorata »
Ces essais sont destinés à améliorer les richesses agro-forestières du pays.
Des arbres seront plantés suivant les conditions ( terre, pluviosité, altitude...) dans divers secteurs d’Haïti. Les plantules pourront être vendues aux particuliers pour leurs jardins, aux groupements pour les reboisements, quelques unes seront fournies aux paysans de Verrettes et Mirault pour des essais.
Le but est d’associer les enfants aux plantations d’arbres. Un enfant pourra devenir responsable de quelques arbres (Protection, soins, arrosage...) C’est un option pédagogique importante, au niveau de la prise de conscience des nécessités vitales de défense de l’environnement du pays, déjà tellement dégradé par des comportements inconscients.Si l’agriculture se développe en Haïti, des jeunes pourront rester dans les zones rurales, au lieu d’aller échouer dans les bidonvilles, y trouver du travail (non seulement pour cultiver la terre mais pour y exercer de nombreux emplois induits). C’est un des buts de ce projet.
La maison d’Herman ( voir l’histoire d’Herman dans le chapitre actualité) ce paysan qui a perdu sa maison et qui se retrouve sans rien à cause d’un incendie, pourrait être construite sur ce domaine, il en deviendrait le gardien.