Haïti : de la perle au caillou

(actualisé le ) par Gérard

Stéphanie Barzasi est une jeune journaliste. Elle nous invite, à travers ce livre, écrit avec Olivier Vilain, à découvrir ou redécouvrir ce petit pays dont on montre trop souvent le côté sombre. C’est à la campagne qu’elle s’est particulièrement intéressée, car c’est le monde rural qui est, sans qu’on en prenne assez conscience, au coeur du développement futur du pays.
Les auteurs mettent en perspective la situation actuelle du pays, ses difficultés, ses espoirs, avec son histoire tourmentée et sanglante. Ils ont rencontré des acteurs du développement, des décideurs, des responsables de mouvements importants du pays, comme les "paysans de Papaye" des ONG grandes, comme Vétérimed, ou plus petites comme Enfants-Soleil, qui a accueilli Stéphanie durant son séjour sur place,ou conversé avec de simples citoyens, pour essayer de comprendre ce pays, et alimenter notre réflexion.
Ce livre simple à lire et riche de découvertes vous guidera dans un voyage au coeur d’Haïti, ce pays dont on ne fait jamais le tour, ni avec l’esprit, ni avec le coeur.

Photo Enfants-soleil : Stéphanie avec deux petites filles de la maison d’accueil Enfants-Soleil de Pernier.

Le monde a redécouvert l’existence d’Haïti et de sa misère lors du tremblement de terre du 12 janvier 2010. Mais ce petit pays des Caraïbes était déjà l’un des plus pauvres du monde. Plus de la moitié de la population y souffre de sous-alimentation alors que la même proportion des habitants du pays sont des paysans. Comment cette île aux richesses qui semblaient inépuisables a pu devenir cette terre aride ? La malédiction n’existe pas. Aux raisons historiques liées à une indépendance chèrement conquise que la France et le monde occidental ne lui pardonneront jamais, s’ajoutent les maux d’une colonisation plus moderne, celle du libre échange, mais aussi d’une prégnance de l’aide humanitaire qui empêche toute reprise en main. En cela, Haïti symbolise le sort de nombreux pays pauvres. L’actions de plusieurs associations, petites entreprises et groupements paysans montrent que cet état de fait n’est pas irrémédiable. Un nouvel élan est possible qui éviterait à des millions d’Haïtiens d’aller risquer leur vie dans l’exil ou de s’entasser dans les bidonvilles. C’est dans le monde rural qu’il faut agir. Mais la volonté politique doit suivre et être appuyée par la France et la communauté internationale.