Résumé :
Une population démunie, avec de nombreux enfants, déplacée des camps à cause du séisme, tente de se reconstruire et de s’organiser dans un quartier en construction à Onaville, à 18 km de Port au Prince. Un comité s’est créé avec l’aide d’enfants-soleil : Association des habitants d’Onaville pour la reconstruction (Association Adhor). Ce sont les bénéficiaires de maisons construites par Enfants-Soleil. Enfants Soleil les aide depuis trois ans avec des constructions de maisons avec toilettes. Le problème essentiel est le manque total d’eau pour les besoins domestiques et le manque d’activités génératrices de revenu.
Les habitants demandent la construction d’une citerne d’environ 70 m3 qui sera ravitaillée par camions, depuis les forages de la Plaine du Cul de sac, assez proche. L’eau sera purifiée pour la consommation. A la base de cette citerne, un local de 25m² servira pour créer une petite épicerie. Le tout sera géré comme une coopérative. La vente de l’eau par seau et le produit du petit commerce assureront la pérennité financière du projet et un complément de revenus pour les familles.
Les terrains étant très difficiles à trouver et devenant très chers, une famille bénéficiaire d’une maison a cédé une partie de son terrain pour la construction de la citerne, en échange d’une aide pour la construction de ses toilettes.(déjà réalisée)
Zones d’intervention :
Onaville. 18 km de Port au Prince. Route du nord. Commune de croix des Bouquets. Cité d’accueil des réfugiés. Ville en construction.
Analyse du contexte et des besoins :
Notre association est implantée en Haïti depuis 18 ans. Nous sommes sur le terrain grâce à deux séjours d’un mois et demi à deux mois chaque année et grâce à notre équipe haïtienne sur place en permanence. (Association Enfants-Soleil Haïti.)
Depuis le séisme en Haïti, nous avons réalisé de nombreuses constructions et réhabilitations : écoles, logements pour des familles déplacées, venant des camps ou sans abri. Ces constructions n’ont pas fait l’objet d’un plan d’ensemble, mais étaient destinées à apporter une aide à des familles en grande détresse, connues de notre association.
A Onaville, un programme de 6 maisons (5 construites) apporte un logement à des familles nombreuses sans abri groupées en une association (ADHOR).Association des habitants d’Onaville pour la reconstruction .
Le contexte : Onaville.
Onaville, 18 kilomètres de Port-au-Prince, est un grand espace où une « ville » est en train de se créer : s’y rassemblent de très nombreuses familles ayant quitté les camps pour diverses raisons, (départ volontaire ou expulsions, opportunité d’acquérir un terrain à bas prix, espoir de s’y construire un logement et de reconstruire leur vie… ). Onaville, au premier abord, donne une impression d’anarchie, il n’y a qu’un minimum d’infrastructures, dans une zone pentue, de pierrailles au pied du Morne à Cabris. Les distributions de lopins de terre se font sans plan, dans un apparent désordre. Mais peu à peu, l’administration délivre des certificats de propriété. (Commune de croix des Bouquets.) Ce territoire, en peuplement, s’étend sur une plusieurs kilomètre le long de La route du Nord, au flanc des mornes. (Chaîne des Matheux)
C’est une zone relativement calme. Nous y avons construit 5 maisons sur 6 que compte notre programme.
Certaines familles réussissent à s’installer sur de petites surfaces, avec un terrain suffisant pour créer un jardin, et pour elles, c’est un changement énorme par rapport à leur vie antérieure, dans les camps ou dans des logements précaires, sans sécurité (parfois voués à la démolition), l’espoir d’une nouvelle vie.
Même avec certaines réserves, il faut se rendre à l’évidence : il n’est plus possible de revenir en arrière, cette ville est en création, elle pourra devenir une ville vivable, avec de l’aide... Beaucoup de personnes rêvaient d’échapper à l’enfer de certains camps ou aux logements précaires, souvent dangereux, loués cher en ville, et de s’installer à Onaville. Dans les hauteurs, là où il y a moins de poussière et plus de calme, nous connaissons certaines familles installées depuis déjà plusieurs années, qui s’y trouvent bien, elles ont réalisé une petite construction, avec leurs modestes moyens et beaucoup de sacrifices, et créé des jardins, planté quelques arbres. Nous avons même acheté quelques fruits à l’un des nouveaux propriétaires.
Le gouvernement haïtien devait octroyer un terrain à ces familles et décerner un certificat de propriété quand une construction correcte était réalisée. Mais certaines familles y vivent, dans des conditions encore précaires, pour préserver leur terrain. Des spéculateurs ont accaparé des terrains et les revendent, de plus en plus cher par petits lots.
Pour voir les sponsors de ce projet cliquez sur l’icône.
Pour voir les différents plans de construction réalisés par notre ingénieur Jérémie Wilglais cliquez sur les icônes suivants.
Maintenant vous pouvez voir les quatre pages images sur la réalisation de ce projet.
1. Les débuts.La mise en place de la réalisation.
2. Construction de l’épicerie.
3. Construction suite. Le réservoir.
4. Fin de la construction.
5.Page images 5. Images de la construction terminée et ce qui reste à faire.
6. Règlement intérieur. Epicerie coopérative. Onaville.
Une page images sur la fin des travaux et l’aménagement intérieur de l’épicerie.
La dernière page d’actualités : affiches peintes et aménagement intérieur.