Tout le pays est en ébullition, et comme dans tous les moments de grand désordre, des silhouettes émergent...qui aimeraient bien prendre le pouvoir.
Le plus en vue vue actuellement est un certain Guy Philippe, qui a purgé 6 ans aux USA pour trafic de drogue et autres méfaits, et déjà une tentative de putsch dans le passé...Il est à la tête d’un groupe armé, officiel jusqu’à la semaine dernière : La brigade de surveillance des aires protégées !!! Ce sont des individus très fortement armés, qui étaient une sorte de milice, créée par les autorités, mais qui se sont rebellés. Classique... Ils sont soutenus par une partie de la population et certainement quelques gangs...qui ont les mêmes intérêts. Profiter du chaos pour installer leur pouvoir et continuer leurs exactions. Déjà des morts lors de fusillades entre cette brigade et la police...
Sa présence a semé le trouble à Pétionville, ancienne ville bourgeoise à quelques km de la capitale, aujourd’hui aussi insécure que les autres.
La note du Nouvelliste :
L’ancien chef de la rébellion anti-Aristide, Guy Philippe, a été remarqué dans les rues de Pétion-Ville, ce mardi 6 février 2024. Tout sourire, l’intéressé a été filmé en train de serrer les mains de quelques curieux sur la place Saint-Pierre. Il était simplement escorté par deux gardes du corps.
Contacté par Le Nouvelliste, Guy Philippe a authentifié la vidéo et confirmé qu’il se trouve effectivement à Port-au-Prince. « J’avais promis à la population que je serai à Port-au-Prince avant le 7 février. Je n’ai jamais menti à mon peuple. Je suis là pour la manifestation du 7 février », a indiqué Guy Philippe au Nouvelliste.
La nouvelle de la présence de Guy Philippe a provoqué une panique dans les rues et suscité la curiosité de plusieurs riverains. Alors qu’ils manifestaient sur la route principale de Delmas, des centaines de motards se sont rués vers Pétion-Ville dans l’objectif de rencontrer l’ancien sénateur élu de la Grand’Anse.
Depuis plusieurs jours, Guy Philippe, qui a plaidé coupable aux États-Unis d’Amérique de blanchiment d’argent lié au trafic de la drogue, appelle à la désobéissance civile contre le premier ministre Ariel Henry.
S’appuyant sur des sympathisants et des agents de la Brigade des aires protégées (BSAP), Guy Philippe promet à la population une “révolution” contre les gangs armés.
La présence de Guy Philippe survient à la veille du 7 février et au lendemain d’une journée de tension dans la région métropolitaine hier lundi, rythmée par des manifestations, des barricades, des tirs nourris et une grève du transport en commun.
Et pendant ce temps, l’ancien chef de cette brigade, Jeantel Joseph se sent pousser des ailes.
Jeantel Joseph défile avec des agents de la BSAP à Hinche
Après plusieurs journées de protestation sur la route nationale, précisément à Mirebalais, le mardi 23 janvier de l’année en cours, l’ancien directeur général de l’Agence nationale des aires protégées (ANAP), quelques heures avant sa ré vocation, a rencontré les agents du Bureau de sécurité des aires protégées dans le département du Centre et a renouvelé sa foi de manifester aux côtés de ses partisans dans le département, précisément à Hinche, dans une manifestation bien organisée avant de marcher sur Port-au-Prince.
Joram Moncher
Au son des décibels, des manifestants, des hommes en treillis munis d’armes lourdes scandaient " Révolution" et le nom de l’ancien sénateur élu de la Grand’Anse, Guy Philippe.
La manifestation qui a débuté à la rue Toussaint Louverture se déroulait dans le calme. Arrivés sur la place publique de Hinche, des centaines de partisans et sympathisants de Jeantel Joseph et de la BSAP se sont massés pour l’accueillir.
Dans son intervention sur la place publique, Jeantel Joseph a salué ses sympathisants au Plateau central. Il annonce vouloir combattre le gouvernement d’Ariel Henry, anéantir les foyers des gangs, entamer les démarches pour la libération d’Haïti. Il envisage de concert avec l’ancien chef rebelle Guy Philippe d’intensifier le mouvement dans tous les départements avant de marcher sur Port-au-Prince, la capitale, pour capoter le régime en place et créer un environnement viable en Haïti.
Dans ce contexte, l’ancien DG de l’ANAP a mis l’emphase sur la nécessité d’un autre leadership politique en Haïti. " Nous vivons un climat de violence néfaste au progrès économique ", a-t-il soutenu, ajoutant qu’il ne fait pas partie des personnes qui trahissent leur pays. Aujourd’hui, j’ai le contrôle de la situation dans le Grand Nord à l’instar de Guy Philippe dans le Grand Sud. Il est urgent de capoter ce pouvoir.
" Je ne mens pas. Avec Guy Philippe et BSAP, nous savons comment faire pour libérer le pays qui a une potentialité et et un nom dans l’histoire ", a déclaré l’ancien DG de l’ANAP
Comment faire un plan d’aide dans cette situation ? Comment mener à bien nos projets ?
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Le Nouvelliste informe sur les émeutes contre Ariel Henri le premier Ministre de facto.
Pillages, incendies de bâtiments publics...
Lors des mouvements de protestation contre le premier ministre Ariel Henry ce mercredi 7 février 2024 aux Gonaïves, des membres de la population ont pillé un dépôt de provisions alimentaires et ont mis le feu dans trois bâtiments au bas de la ville dont l’un abritant le bureau départemental du ministère de la Planification et de la Coopération externe. Deux voitures ont aussi été incendiées. Les protestataires, furieux, disent que « seul le Premier ministre endossera les actes perpétrés par les manifestants ».
Pour une troisième journée consécutive, une marée humaine a foulé le macadam dans la cité de l’indépendance. Sur leur passage, les manifestants ont érigé d’imposantes barricades en pneus enflammés dans divers artères. Après avoir parcouru certaines rues afin de rallier d’autres groupes de personnes, ils ont mis le cap sur Bois-Marchand, quartier situé à l’entrée nord de la ville. Arrivés devant un dépôt de provisions alimentaires, propriété d’un inspecteur de police, les protestataires ont forcé l’entrée et ont emporté des sacs de riz, des caisses de spaghetti, des boîtes de lait, entre autres produits. Malgré l’utilisation de gaz lacrymogènes et des tirs, la police n’a pas pu empêcher la casse.
Un peu plus tard dans l’après-midi, un autre groupe de personnes a vandalisé et mis le feu au bureau régional du ministère de la Planification et de la Coopération externe. Deux voitures garées près de l’espace ont été incendiées. Deux autres immeubles ont été touchés par le feu. Afin d’éviter que la situation ne dégénère davantage, les agents de la PNH ont renforcé leur présence près d’autres bâtiments publics de la ville.