Une semaine en Haïti N° 1549

Nous sommes dévastés quand nous apprenons, chaque semaine,l’aggravation de la situation dans ce pays. Dans un autre pays, une telle violence, une telle emprise des gangs sur de très nombreux secteurs des villes et des campagnes, ferait la une des journaux. En Haïti, c’est une terrible indifférence. Les morts s’accumulent, policiers, civils, membres plus ou moins forcés des gangs....les kidnappings s’enchainent, les viols, les détournements des camions de marchandise, les demandes de rançons...
La misère du petit peuple, 80% de la population, est de plus en plus insupportable.
Les cantines des écoles sont de plus en plus chères, les prix des denrées de base sont multipliés, les professeurs et travailleurs des écoles demandent des augmentations de leur salaire, ce qui est logique, ils ont des familles et sont très pauvres.
Pourrons nous faire face longtemps à cette situation ?
La réponse est malheureusement : non. Nos rentrées d’argent diminuent, d’autant que nous ne pouvons plus nous ravitailler sur place, les déplacement étant interdits par les violences des gangs.
Les petits de nos écoles ne méritent pas cela. Tout est corrompu, beaucoup de politiques sont soupçonnés de faire partie des gangs. Des juges, des journalistes sont tués parfois avant de prendre leurs fonctions. Les tribunaux sont cambriolés et les documents disparaissent...
Quelle tristesse. Que de désespoir. Des centaines d’Haïtiens tentent de quitter le pays au péril de leur vie. Pour trouver quoi ailleurs ? Une autre sorte de mépris et de misère...pour laquelle ils ont la plupart du temps tout vendu.
Comment garder espoir ?