Robenson a été amputé d’une jambe, comme des milliers d’autres enfants, à la suite du tragique séisme qui a touché Haïti en 2010. Il était petit. Ces enfants ont beaucoup souffert. Ils sont issus de familles pauvres, qui ont beaucoup de mal à nourrir leurs enfants, dans ce pays qui ne parvient pas à sortir du gouffre.
Les plus pauvres ne comptent pas, ils ont faim... La société ne fait rien pour eux, chacun s’emploie à essayer de survivre. Etre un enfant n’est déjà pas facile dans ce contexte, alors, être un enfant handicapé, c’est vraiment un parcours de combattant. Le courage de ces enfants est exemplaire. Nous avons eu des cas, après le séisme, ou des écoles (même des écoles religieuses !) renvoyaient les enfants handicapés.
Ils habitent dans les bidonvilles, situés sur des pentes escarpées, qui les obligent à faire des kilomètres, dans les éboulis ou les ravines, pour se rendre à l’école. Pire encore quand ils vont au lycée. Ils sont souvent absents, souvent malades. Ils ne se plaignent pas.
Suivre ces enfants, depuis des années, est une partie de notre activité. Nous n’en parlons guère, car c’est devenu l’habitude, et nous ne sommes pas très enclins à essayer de faire pleurer les gens. Plus on est pauvre, plus on est loin des écoles, plus les quartiers sont dangereux, à cause des gangs, des risques d’éboulis et de l’insalubrité. Sans eau, sans électricité, loin des centres de soins qui, de toute manière, sont très chers.
Aujourd’hui, avec la pandémie, nous avons beaucoup de mal à collecter les fonds qui sont nécessaires pour soigner ces enfants. Nos ventes de tableaux et d’artisanat sont stoppées. (allez voir notre galerie !) Certains parrains se découragent, ou ont des difficultés financière, ce que nous comprenons et dont nous sommes attristés. C’est chaque fois un peu moins de moyens et des appels au secours auxquels nous avons bien du mal à répondre. Nous sommes une petite association, nous économisons au maximum. Nous payons nos voyages et nos frais de séjour depuis la création de l’association.
Il n’y a pas que les frais de santé, il y a les écoles, les professeurs à payer, les cantines à ravitailler, les locaux à moderniser !...
Pour Robenson, c’est très facile. La prothèse vaut
1200 €
dans un établissement spécialisé de Port au Prince. (80000 goudes)
Ils ne font pas de cadeau. C’est comme ça ou rien ! D’autre part, essayez donc de trouver de l’aide auprès des grandes ONG dont c’est le travail ! Je me souviens, après le séisme, on accompagnait des familles auprès de ces centres. Il fallait être là à 4 heures du matin. Attendre, attendre…puis on prenait vos coordonnées, on remplissait très vite un dossier, puis on vous donnait des adresses pour une visite médicale, une pharmacie…un vendeur de prothèses….le tout hors de prix ! Inabordable pour les familles. Des milliers de gens sur les dossiers ! Des milliers de gens attendant pour rien ! Alors agissons ! Chaque don bénéficie d’une déduction d’impôts.