Nous avons parlé souvent, sur notre site, de la manière dont la « coopération Internationale » mais en particulier l’Etat américain, par l’intermédiaire de grandes ONG, intervient dans les pays les plus pauvres, sous couvert d’aide humanitaire, en détruisant ce qui reste de leur production locale agricole.
Allez faire un tour sur RFI, vous pourrez lire un article de deux journalistes : Stéphanie Schüler et Amélie Baron. Elles expliquent comment, comme pour le riz, le coton et bien d’autres produits agricoles, la production locale est réduite à néant par les importations venue des USA, sous forme de dons… Pour le riz, il ne s’agit pas de dons puisque ce riz se retrouve sur le marché, distribué par les grondes ONG, représentant une grosse partie de leur « chiffre d’affaire » qui se compte en millions de dollars…
Pour les arachides, dont il s’agit dans cet article, c’est exactement le même principe : liquider les stocks démesurés des producteurs du Nord et "nettoyer" le marché, qui, avec l’ouverture des frontières, les franchises des grandes ONG, les obligations de respecter les règles issues des "ajustements structurels" se retrouve ouverts.
De la même manière, les énormes stocks de marchandises « Pépé » (d’occasion), qui envahissent le pays, détruisent des milliers d’emplois. Les habits d’occasion, sans droits de douane (ONG oblige), et revendus sur tous les marchés haïtiens détruisent les emplois des nombreuses couturières, les denrées alimentaires bas de gamme, (poulet et autres…), dans de nombreux secteurs de produits de première nécessité.
Pour lire cet article très clair sur une pratique édifiante, cliquez sur le lien.
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Reste à savoir sous quelle forme ces cacahuètes seraient (ou seront) fournies...
ce ne sera évidemment pas sous une forme transformée (grillées, salées, sucrées, emballées, c’est à dire prêtes à être consommées) mais vraisemblablement sous forme brute. Dans ce cas, on imagine mal qu’Haïti, qui ne produit que de petites quantités avec ses petits producteurs, ait les moyens d’effectuer cette transformation, ni d’ailleurs de stocker dans de bonnes conditions ce produit fragile qui moisit facilement et se détériore vite.Il y a donc toutes les chances que ces 500 tonnes de surplus pourrissent dans des entrepôts mal adaptés