Dany Laferrière.
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Dany Laferrière. (Wikipédia)
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Dany Laferrière, né Windsor Klébert Laferrière est un intellectuel, écrivain, et scénariste du continent américain (québécois-haïtien-floridien), né à Port-au-Prince le 13 avril 1953. Il partage sa vie entre Montréal et Miami. Son activité d’écriture est à saveur autobiographique. Il reçoit le Prix Médicis 2009 pour son roman L’Énigme du retour.
Biographie
Né à Port-au-Prince le 13 avril 1953, Dany Laferrière passe son enfance à Petit-Goâve avec sa grand-mère, Da (un des personnages marquants de son œuvre), où sa mère, Marie Nelson, l’envoie vers l’âge de quatre ans par crainte qu’il ne subisse des représailles de la part du régime de François Duvalier (Papa Doc), en raison des idées politiques de son père, Windsor Klébert Laferrière (maire de Port-au-Prince, puis sous-secrétaire d’État au Commerce et à l’Industrie), alors en exil. À onze ans, il retourne vivre avec sa mère à Port-au-Prince, où il fait ses études secondaires. Il devient ensuite chroniqueur culturel à l’hebdomadaire Le Petit Samedi Soir et à Radio Haïti-Inter. Le 1er juin 1976, son ami journaliste Gasner Raymond, alors âgé de vingt-trois ans comme lui, est assassiné par les Tontons Macoute. À la suite de cet événement, craignant d’être « sur la liste », il quitte de manière précipitée Haïti pour Montréal, n’informant personne, à l’exception de sa mère, de son départ. En 1979, il retourne pendant six mois à Port-au-Prince et y rencontre Maggie, sa conjointe avec qui il a eu trois filles – la première (Melissa) est née à Manhattan, où vivait alors Maggie, les deux autres (Sarah et Alexandra) sont nées à Montréal.
Lors de son arrivée à Montréal en juin 1976, il habite rue St-Denis et travaille entre autres dans des usines, jusqu’en novembre 1985, date à laquelle est publié pour la première fois un de ses romans, intitulé Comment faire l’amour avec un Nègre sans se fatiguer, qui lui donne une visibilité immédiate dans les médias et qui sera adapté pour le cinéma par Jacques W. Benoît en 1989, en plus d’être traduit en de nombreuses langues. Par la suite, il travaille pour diverses stations de télévision en tant que chroniqueur, ainsi qu’en tant qu’annonceur météo, tout en continuant son activité d’écriture à saveur autobiographique.
À partir de 1990, il vit à Miami avec sa famille en poursuivant son travail d’écriture, puis il se réinstalle à Montréal en 2002. À l’été 2007, il propose une chronique matinale sur Radio Canada (vers 8h15 - 14h15 heure de Paris). Il est maintenant chroniqueur à l’émission de Marie-France Bazzo, Bazzo.tv, où il occupe le poste d’éditorialiste. Le mercredi 4 novembre il reçoit le Prix Médicis.
Bibliogrphie
Les Oeuvres de Dany Laferrière.
Comment faire l’amour avec un nègre sans se fatiguer, Montréal, VLB Éditeur, 1985.
Éroshima, Montréal, VLB Éditeur, 1987.
L’Odeur du café, Montréal, VLB Éditeur, 1991.
Le goût des jeunes filles, Montréal, VLB Éditeur, 1992.
Cette grenade dans la main du jeune Nègre est-elle une arme ou un fruit ?
Montréal, VLB Éditeur, 1993.
Chronique de la dérive douce, Montréal, VLB Éditeur, 1994.
Pays sans chapeau, Outremont, Lanctôt Éditeur, 1996.
La Chair du maître, Outremont, Lanctôt Éditeur, 1997.
Le Charme des après-midi sans fin, Outremont, Lanctôt Éditeur, 1997.
Le Cri des oiseaux fous, Outremont, Lanctôt Éditeur, 2000.
Vers le sud, Montréal, Boréal, 2006. (Ce roman était en lice pour le Prix Renaudot 2006)
Je suis un écrivain japonais, Montréal, Boréal, 2008.
Laferrière Dany
La chair du Maître (Editions Lanctot) ( Ed Serpent à plumes Paris Collection Motifs)
L’adolescence, la jeunesse, sont les armes les plus dangereuses, les plus inoffensives des villes. Becky et Flora, Moïra, Missie, Anabel, Nancy, Judirh, Niki, Rebeca, Clémentine, voici quelques silhouettes, regards, corps, qui vibrent dans ce roman, dans les bars, les appartements,, les répétitions d’une pièce de théâtre. Ils y seront tour à) tour le chasseur ou la proie, mais toujours au cour même d’une séduction vécue comme une chasse.
Dans un Port au Prince qui ressemblerait à n’importe quelle ville américaine, ni plus ni moins exotique, la jeunesse aux dent longues expérimente le désir. La sensualité permet toutes les transgressions, que le noir s’associe au blanc, que le riche désire le pauvre.
Avec son style si personnel fait d’ironie mordante, de poésie, Dany Laferrière signe ici une nouvelle toile, le vaste tableau - aux couleurs dites naïves des peintres haïtiens - qui va de la traque amoureuse à la dévoration orgasmique.