Une semaine en Haïti N°1622 1er novembre 2023

(actualisé le )

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La violence en Haïti inquiète les instances internationales, les ONG comme le Programme alimentaire mondial et les défenseurs des droits humains. Mais rien ne change et le pays s’enfonce dans l’insécurité et la misère.

Nos écoles fonctionnent...par miracle.

A Cité Soleil, le pire bidonville du continent, l’insécurité est terrible pour les enfants, mais ils viennent tout de même à l’école. La direction et les personnels sont sur un fil, mais que sera demain ?
A Verrettes, zone de l’Artibonite très touchée par les massacres dans la population, l’école fonctionne aussi, mais la peur règne.
Notre soutien permet de faire marcher les cantines, le seul re^pas des enfants, car l’anarchie générale impacte beaucoup cette zone agricole et les petits paysans, déjà très pauvres, ne peuvent plus commercialiser leurs produit en toute sécurité. Les camions sont pillés ;des barrages rackettent les transporteurs ou pire...
Notre angoisse : sans artisanat à vendre, combien de temps pourrons nous les aider ?

Port au prince, les grandes villes, plusieurs zones de la campagne sont à feu et à sang à cause des gangs.

Des centaines de milliers de personnes déplacées, qui on fui la violence des bandes armées et les massacres se retrouvent dans le rue, dans des écoles, des églises, dans les places publiques, sans moyens pour vivre, sans aide, sans moyens pour se soigner, sans aucune hygiène. C’est un véritable désastre humanitaire.
Dans les pays en guerre, des camps de réfugiés sont organisés, une aide leur est apportée par les instances internationales, ici, en Haïti,rien.
Beaucoup d’écoles ne peuvent rouvrir (rentrée officielle le 11 septembre !) soit parce que les quartiers sont des zones de guerre, soit perce qu’elles sont envahies par des populations sans abri qui on vu leur logement pillé et brûlé.
Il est à craindre que cette situation empire encore si cela est possible. Nous sommes déjà au fond du gouffre.

La violence continue. Un article du Nouvelliste.

Insécurité : Irruption de bandits armés à Mariani
03 novembre 2023

Mariani est une petite ville située à quelques kilomètres de Léogane, sur le côte sud ouest d’Haïti. Les plages, petites, très mal entretenues étaient d’ordinaire fréquentées par un tourisme très populaire.
C’est la route su Sud. Les gangs en sont devenus maîtres depuis deux ans et étendent leur territoire, empêchant parfois totalement le commerce vers les grandes villes du Sud est (jacmel) et du Sud ouest (Les cayes)
Dans la nuit du mardi 31 octobre au mercredi 1er novembre 2023, des bandits ont envahi la localité de Mariani laissant les citoyens dans une angoisse profonde. Le maire de la commune de Gressier, Jean Vladimir Bertrand, lance un appel d’urgence à la Police nationale d’Haïti (PNH) pour éviter le pire.
Cette invasion a eu lieu à un moment où l’esprit des gens étaient concentrés sur la fête des morts communément appelée “ Gede” et les bandits en ont profité, estime Jean Vladimir Bertrand qui intervenait sur les ondes de magik 9 ce vendredi 3 novembre 2023. “L’acte a été posé au parc cabri à proximité du marché de Mariani. Suite à des détonations d’armes, les malfrats ont contraint les habitants du quartier à vider les lieux. Ils ont séquestré une maison en forçant les résidents à se déplacer. Ils ont encerclé Mariani et toutes les zones environnantes”, a expliqué M. Bertrand rappelant que Mariani était victime d’une attaque pareille l’année dernière.
Durant cette invasion, un policier de la Brigade d’Intervention Motorisée (BIM) affecté au commissariat de Carrefour, est porté disparu alors qu’il tentait d’intervenir. D’autres membres de la population ont été tués et les proches n’ont pas pu trouver leurs cadavres qui sont gardés par les malfrats. Deux voitures de la PNH qui sont la propriété du commissariat de Carrefour ont été saisies par les bandits qui ont eu le temps d’enlever tous les pneus pour empêcher à la police de les récupérer, selon M. Bertrand.
Une intervention des unités de la BOID et de l’UDMO le jeudi 2 novembre n’a pas donné de résultats, s’est plaint M. Bertrand. Les bandits occupent toujours la zone et cherchent à étendre leur territoire. Le maire de la commune de Gressier souhaite une intervention rapide et musclée de la PNH afin d’éviter le pire.
Pour l’instant, des résidents commencent à fuir la zone en raison de la présence de ces hommes armés. M. Bertrand souligne que les envahisseurs se sont établis dans un lieu stratégique qui leur permet de bloquer la circulation vers le grand Sud. Si cette situation persiste, les départements de la Grand’Anse, du Sud, du Sud-est, des Nippes et la région des palmes qui regroupent Gressier, Léogâne, Petit-Goâve et Grand-Goâve seront sous le contrôle de ces bandits, a-t-il averti.

Un article du Nouvelliste. La situation autour du Terminal pétrolier de Varreux. Les gangs étendent leur territoire. Pour lire l’article : cliquez sur le lien ci-dessous.

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