Une semaine en Haïti N°1587 1er Mars 2023

(actualisé le ) par Gérard

TITRES DE LA SEMAINE

¤ Risques de famine dans l’Artibonite et pertes de récoltes dues aux manœuvres des gangs

¤ CARICOM-Haïti-Crise : L’urgence de la sécurité

¤ Justice : La FJKL réclame la démission du juge Wando Saint-Villier au sein du CSPJ

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Il informe chaque semaine de la situation dans ce pays au fond du gouffre, et dont la population, en particulier les plus pauvres souffre de ce désastre qui pourrait compromettre l’avenir du pays durant de longues années.Tous les secteurs sont en souffrance : l’école, les transports, l’économie, le secteur de la santé...la sécurité n’est assurée nulle part et les meurtres, enlèvements viols racket se poursuivent en toute impunité.
L’Artibonite, au centre du pays, grenier à céréales d’Haïti, voir ses récoltes dépérir faute d’irrigation et par impossibilité de transporter les marchandises et parce que les petits paysans sont chassés de leurs terres par les gangs.

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Un article du Nouvelliste.
La situation des écoles en Haïti.

Le ministre de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle, Nesmy Manigat, avoue que l’année scolaire est extrêmement difficile en Haïti, pas seulement en termes de calendrier, mais aussi en termes de climat scolaire. Durant sa participation à l’émission ‘’Panel Magik’’ le mercredi 1er mars 2023, il a soutenu qu’un élève de l’école nationale République d’Argentine a été atteint d’une balle lors d’affrontements de gangs rivaux et qu’un autre élève se trouvant dans le département de l’Artibonite, touché par balle, a succombé des suites de ses blessures.
L’école est prise entre des batailles de différentes natures, y compris la guerre des gangs, se désole le titulaire du MENFP. Nesmy Manigat a admis que plus de 5% des écoles sont restées fermées à cause de l’insécurité qui sévit dans le pays. « C’est très clair dans les derniers chiffres publiés par le MENFP vers la fin du mois de janvier, le nombre des écoles ouvertes se situe autour de 95 %. Au cours de la fin du mois de janvier et du début du mois de février, il y a eu des dérapages dans de nouvelles zones impactées. Pétion-Ville et Canaan sont de nouveaux fronts », a-t-il affirmé, précisant que la situation est alarmante. « Sur une offre de 20 000 écoles, 5 % représentent beaucoup. Actuellement ce chiffre a augmenté. C’est énorme, d’autant plus que les écoles concernées sont des écoles nationales situées au centre-ville. Ce sont des écoles qui reçoivent un effectif plus important que les écoles privées. »
Le calendrier scolaire a été remanié à la suite de nombreuses crises ayant fait avorter la rentrée des classes. Le calendrier effectif prévoit 142 jours de classe. Le ministre Nesmy Manigat a identifié des défis qui peuvent influer sur le déroulement des activités scolaires, lesquels défis sont liés au climat scolaire et à la situation économique du pays. « La situation est rendue difficile notamment par des contraintes économiques, y compris au niveau du gouvernement. Souvent le niveau de motivation des enseignants chute s’ils ne sont pas payés à temps. Le ministre de l’Éducation nationale et de la formation professionnelle (MENFP) travaille pour aider à résoudre ce problème. Le climat scolaire ne favorise pas l’apprentissage. Les bruits de balles retentissent chez les enfants et dans les parages des écoles. Se pa paske elèv la chita nan lekòl la ki fè aprantisaj la ap fèt’’, a analysé M. Manigat, annonçant que le MENFP réfléchit sur les modalités d’apprentissage et le type d’examens.
« C’est évident que nous allons avoir une évaluation qui correspond à l’apprentissage réel », a dit M. Manigat, s’empressant de nuancer. « Pour les examens du baccalauréat qui ont un niveau international, nous ne pouvons pas nous dire que nous allons organiser des examens appropriés à Haïti, ce qui risquerait de dévaluer le diplôme. S’il faut repousser le nombre de jours de classe pour atteindre les compétences admises pour que le diplôme ne perde sa valeur, nous allons le faire. Mais nous n’en sommes pas encore à ce stade », a-t-il admis.
Le MENFP condamne les attaques répétées contre les agents éducatifs
Le ministère de l’Education nationale et de la Formation professionnelle (MENFP) dénonce, dans un communiqué publié le jeudi 2 mars 2023, des attaques répétées à l’encontre des agents éducatifs en particulier les parents, professeurs et élèves. Il déplore l’impact des actes de kidnapping et d’assassinats sur les familles ainsi que le bon fonctionnement des écoles. Ce communiqué intervient après l’enlèvement, dans la matinée, d’une élève de l’Institution du Sacré-Cœur et son père, devant ledit établissement scolaire.

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