Les Nouvelles d'Haïti - Les Manifestations pour Haïti - Chroniques

Mise à Jour : 12 /12 /2010

08 décembre 2010 - Haïti : Tristes nouvelles. Lueurs d’espoir.

Bilan du séjour en Haïti - Mars / Avril 2010

Sommaire :

17 septembre 2010 - un témoignage d'une victime - Ashley 11 ans

17 septembre 2010 : Un texte du père Soler : HAITI  UN PEUPLE MAINTENU EN OTAGE SOUS TENTES ...

1 million de personnes sous tentes ! Une foule compacte vous  écrase par son impatience et son désir de trouver un travail qui lui permette de subsister et de s' abriter .Un million d' hommes, de femmes et d'enfants attendent depuis 9 mois que leur calvaire se termine. Après les dons désordonnés et parachutés venus de tous les pays et des très nombreuses ONG  ignorant  leur histoire et  leur langue, la majorité de ces personnes hébergées sous des tentes fragiles essaient de subsister dans des conditions insupportables. ... Lire la suite ...

 

09 mai 2010

L'école du Sacré Coeur n'a pas été touchée par le tremblement de terre. L'école située à coté a été complètement détruire. Elle avait 2 étages, soit un de plus que l'école du Sacré Coeur et son mur était mitoyen du nôtre. Les trous ont été occasionnés par les gros engins qui ont détruit les ruines de l'école d'à-côté. Les travaux de restauration ont été commencés, financés en partie par notre association et en partie par les fonds propres de l'école du Sacré-Coeur..

Dans les jours qui ont suivis le séisme, tout ce qui était en bois dans l'école a été volé (bancs, pupitres, portes) et petit équipement. Cette grande école de 2 x 400 m2 doit être entièrement restaurée à l'intérieur pour la rentrée de septembre. Des cours s'y déroulent actuellement ainsi que des séances de soutien psychologique pour une partie des élèves qui est revenue.
Le fait que cette école n'ait pas été touchée est dû aux fondations très solides qui sont de gros blocs de béton enterrés à 4 m de profondeur qui soutiennent l'ensemble. Un projet est en cours pour la restauration totale. Les parents et les élèves ont un peu peur des écoles en béton, le toit du Sacré Coeur sera refait en tôle.Certaines familles ont quitté Port au Prince. Mais le manque d'écoles dans tout le secteur de Port au Prince nous permet d'envisager la présence de nombreux élèves à la rentrée de Septembre.
   

26 mars 2010  Derniers tours de roues… et une remise des prix pleine d'émotions et de surprises

Samedi 10 et dimanche 11 avril 2010 de 10h à 18h30 - Haïti, l’espoir Peintures, littérature, artisanat

Samedi 03 Avril - L'association des Commerçants et Artisans du Grand Marché de Quetigny organise, à l'occasion des fêtes de Pâques, un concours de dessin pour les enfants

19 mars - Eglise de Cocumont à 20h30 - Animation organisée par DENTAL Garonne-Sénégal

13 au 26 mars 2010 - Deux gazelles  roulent pour Haïti avec l’Association Enfants-Soleil.

06/03/10 - Soirée dansante salle Devosges à Dijon

08/02/10 - Cordoba se mobilisent pour Haïti

08/02/10 - Le travail continue à Haïti.

03/02/10 - Une action pour Haïti, avec Enfants-Soleil. Hôtel de Bretagne. Douarnenez.

30/01/10 - Une lettre d'une Marraine

27/01/10 - Bonnes et mauvaises nouvelles.

27/01/10 - Haïti, après… ? Nous sommes très inquiets pour les plus pauvres.

23/01/10 - Quelques explications.

22/01/10 - "Des nouvelles d'associations ou d'amis"

21/01/10 - Départ vers Haïti de matériel d’urgence.

20/01/10 - L'interview d'Enfants-Soleil Bourgogne sur radio K6FM

17/01/10 - Le présent, le futur, l’argent de votre générosité

17/01/10 - DEMAIN ...

16/01/10 - Rapport que je viens de recevoir de Jacmel

16/01/10 - QUE FAIRE ?

16/01/10 - Dernières nouvelles

13/01/10 - Tremblement de Terre à Haïti


08/02/10 - Le travail continue à Haïti.

Juste pour vous porter à  la connaissance que demain AM si Dieu le veut bien
( vers les 8 heures 45 ou 9 heures 00 heure d'Haiti j'aurai une grande réunion avec les parents des enfants aussi bien que les membres de l'équipe avec un ajustement d'autres enfants de nos membres,  ils sont au nombre de 84 , et chaque personne va recevoir de notre part 2500 gourdes y compris les 3 enfants de Mme Dawin Louis Metellus.
Immédiatement après la réunion une équipe ( un personnel médical de 5 personnes) se rendra aux Verrettes pour voler au secours des refoulés qui regagnent cette zone d'une façon pour que l'Association marche main dans la main avec Le Maire de cette commune et ceci pour deux semaines.

Prière de m'envoyer d'autres informations sur l'adresse de Bertrude Petion.
Je vais m'occuper de cette dernière famille, cette tache sera confiée à Fernand car l'autre est a Michel et c'est lui qui me demande cette dernière information.

Merci pour le dernier virement qui est  bien arrivé.

Nous rentrerons demain aux Verrettes avec un en gros lot de médicaments.

Ostene pour ESOL HAITI

Mon cher Gerard

Je serai seulement un superviseur au travail bon samaritain mais cela sera sur la responsabilité de l'Ingénieur.

Je vais voir si que je pourrai t'envoyer dans les prochains jours un devis pour l'école de Cite Soleil.

Oui ce serai bon d'agir et pour Savanne Laboue et Cite Soleil école.

Nous commencerons avec les travaux à partir de ton voyage ton voyage, et plus spécialement en Avril .

Courage et merci. Donc il nous faut encore de l'argent pour les suivis de nos actions .
Car on vient de prendre des responsabilités que l'on ne doit et peut pas laisser à mi-chemin.
Un autre virement pour la semaine prochaine sera nécessaire .
Car je dois donner encore de la nourriture aux gens de l'abri de la mairie de Verrettes et je profite de vous assure que tout est comptabilisé et sera comptabilisé et facturé en grande partie.

Ostene pour Esol Haiti.

Considérations et mille mercis à tous les parrains et marraines puis à l'équipe de la Fédérations et aux autres donateurs.

Ostene


03/02/10 - Une pétition pour l'annulation de la dette

Alors qu'Haïti amorce sa reconstruction après le séisme, nous vous appelons à annuler immédiatement la dette d'Haïti qui s'élève à 1 milliard de dollars, et à faire en sorte que toute aide d'urgence prévue suite au séisme soit fournie sous forme de dons et non sous forme de prêts entraînant de nouvelles dettes."

http://www.avaaz.org/fr/haiti_cancel_the_debt_7/?vl


30/01/10 - Une lettre d'une marraine

bonsoir annie

je viens de parler a ma belle-soeur et elle m'a dit que le dr ostene joseph etait passe les voir hier. il leur a donne l'argent des parrainages et leur a propose de vivre ailleurs.mais elle dit que ce n'est pas possible, je ne comprends pas pourquoi, je pense que lorsque mon mari la rappellera on en saura plus. elle dit qu'elle n'est pas mal la ou elle se trouve, qu'elle est sous une tente.  les conversations telephoniques sont tellement difficiles! c'est deja bien de communiquer et nous profitons du fait que SFR nous offre les appels vers haiti jusqu'au 15 fev. Malheureusement nous ne parvenons plus à joindre mon beau-frere.je souhaite remercier le dr ostene joseph par votre intermediaire, il a ete fidele a son RV malgre la catastrophe, chapeau!!!! (lui et darwine avaient RV le 27 janvier!!!!), il doit avoir une volonte de fer et un courage a toute epreuve pour continuer son travail actuellement.nous craignons pour notre soiree de demain, les routes ne sont pas praticables a cause de la neige et si cela ne change pas d'ici demain soir, il n'y aura pas grand monde!  mais dans ce cas, nous reporterons cette soiree a plus tard, apres les fetes de carnaval, et nous aurons plus de temps pour nous y preparer car demain c'est plutot de l'improvisation! meme nos enfants sont mis a contribution pour chanter en creole, c'est l'occasion pour eux d'apprendre un peu cette jolie langue!encore merci a vous et a enfants soleil pour tout ce que vous faites et ferez encore pour haiti!bon courage pour la suite!

muriel metellus


27/01/10 - Bonnes et mauvaises nouvelles.

Nous recherchons encore :

à Carrefour :
Rachelle PETION (10 ans) parrainée par Jean Daoudal (Guadeloupe) en 2007, elle avait envoyé son n° de portable : 814.42.81 (maman décédée en mai 2009) Elle a été recueillie par une tante car son papa était décédé.

 
à l'école ND du Sacré Coeur - 16 rue Geffrard – Port au Prince
- Medjina ALCIME (10 ans)
- Junette GERANSON (11 ans)
- Ruth SIMPREUX (11 ans)
- Keven TOUSSAINT (12 ans)

- Edmond Emmanuel JOSEPH (10 ans)
- Scaëlle Lincey PIERRE (10 ans) : sa famille habiterait à Canapé Vert ?
- Tania BELFORT (10 ans)

- Jean Marc Keller YCART (9 ans)
- Wickson Marc ST VIL (12 ans)
- San Flore JOSEPH (5 ans)
- Maxime SAINTLUS (8 ans)
- Stanley JOSEPH (12 ans)
 
Ces enfants sont peut-être dans l’un des camps qui se sont organisés sur toutes les places de la ville. Le Directeur Wesly est vivant et continue à essayer d’avoir des nouvelles de ses petits.
C’est urgent, si la pluie vient ce sera dramatique.Parmi les centaines d’adultes et enfants que nous aidons il y a eu jusqu’à maintenant peu de victimes. Nous avons une pensée pour tous les autres. Nous ne perdons pas l’espoir. Merci de passer l’information à tous ceux qui peuvent nous aider.Bien sûr c’est un peu égoïste, c’est un mail de mon petit ( grand) protégé depuis qu’il avait 4 ou 5 ans... Il est aujourd’hui  (il était) en fac de médecine, parce que ce sont des ruines désormais. Les nouvelles nous arrivent ainsi, par bribes chaque jour. Toujours cette angoisse, toujours cette grande joie quand ils vont bien. La maman de Jéremie est une des cuisinières de l’école de cité Soleil. C’est tellement bon de partager aussi les bonnes nouvelles…ça nous donne le courage de continuer.

Wilglais Jeremie a écrit :

" Allo Gerard
Apres cet terrible événement ma famille n'a rien , mais comme tout le monde nous sommes obligés de rester tout le temps dans la rue , même la nuit.Beaucoup de cas de blessures et beaucoup plus pour les morts. Je pense vous écrire depuis plusieurs jour , mais trouver un endroit pour cela est très difficile et cela coute trois fois qu'avant . J'ai aussi les nouvelles de Fernand (blessé)
Le problème pour nous maintenant c'est le coût de la vie tout devient chère on ne sait pas ce qui va se passer dans les jours à venir , pas de travail. Helene était dans le pays, pas longtemps on a appris qu'elle va bien et déja partie .
Si vous recevez ce message je passerai visiter mon mail dans  moins d’ une semaine. Je vous laisse et j'espère recevoir votre réponse .
A plus .....       "

"Salut Gerard
  Aujourd'hui j'étais avec Fernand, il m'avait appelé pour aller chercher le salaire qu’ aurait ma mère pour le moi de janvier et de février ,et j'ai vu qu'il va un peu mieux pour l'instant parce qu'il marchait sans beaucoup de difficultés, lui aussi il avait du mal de trouver un endroit pour vous écrire.
Je sais aussi que Stéphanie va bien ainsi que sa famille. Plus tard Je vais essayer d'appeler Ostene . Pour moi c'est le 37235734.
Je suis vraiment content pour tout ce que vous faites pour nous.
                             
Mon amitié Jeremie"

 Les premiers fonds sont déjà envoyés à Port au Prince. Notre action continue. Notre équipe sur place évacue les sinistrés vers Verrettes, puis ce sera vers les autres villes et villages épargnés. Nous travaillons en accord avec les mairies des ces villes et villages.      

G. Renard - Secrétaire


27/01/10 - Haïti, après… ? Nous sommes très inquiets pour les plus pauvres.

Avec un mail reçu de l’Association « Les Amis de tous » qui donne des nouvelles et de l’école Saint Joseph et du Centre nutritionnel de Gonaïves qu’elle soutient, et des Pères de Saint Jacques (à Port au prince).Les plus pauvres sont très nombreux dans tous les bidonvilles de Port au Prince. Ils sont souvent issus de familles paysannes, ils ont quitté la campagne faute de pouvoir y vivre.  Les accompagner pour qu’ils rejoignent les familles, proches ou lointaines, ou les amis qu’ils ont souvent dans les provinces épargnées, semble être une partie de la solution, pour éviter que d’immenses camps se constituent, dans les zones éloignées, autour de la capitale.
 En même temps que la reconstruction de Port au Prince, qui risque d’avantager les moins démunis et commencera par les grandes structures détruites (Infrastrucures, rues, palais présidentiel, ministères, universités, lycées, grands hôtels etc), et qui durera des années, si elle finit un jour ; c’est à la campagne et aux petites villes qu’il faut penser, en donnant les moyens à ces nouveaux exilés, qui refont le chemin dans le sens inverse, de reconstruire leur vie. Agriculture, services, commerces, écoles, dispensaires…aider les familles et les municipalités qui vont les accueillir.

Que deviendront les bidonvilles de Port au Prince et leur presque  million et demi d’habitants très apuvres, et ceux des villes voisines détruite ?
Dans plusieurs lettres, dont celle-ci de juin dernier, une famille parrainée par Enfants-Soleil nous écrivait en nous disant ses inquiétudes quant à la démolition des petites habitations du bidonville de Canapé Vert ( du côté de Pétion Ville) par un bulldozer, sans aucune indemnité, évidemment, puisque la majorité de ces constructions sont « illégales ». Les bidonvilles envahissaient les quartiers plus riches…
Des manifestations violentes  avaient eu lieu et une femme était morte tandis qu’on détruisait sa « maison ». La foule avait brûlé un engin de démolition.
Ceci confirme nos inquiétudes. Les quartiers pauvres ne seront pas reconstruits aux mêmes endroits, souvent insalubres, dangereux, et gênants pour les quartiers riches…. Ils sont trop nombreux. Les gens se retrouveront dans des camps, loin de tout, les pauvres avec les pauvres, sans travail...
A l’origine, cette idée de construire une ville nouvelle, sous Duvallier, a donné Cité Soleil. Cette « ville nouvelle », anciennement Cité Simone, est devenue le plus grand bidonville d’Haïti avec sans doute près de 300000 habitants.

D’autres informations ( ici de l’Association « Les Amis de Tous » dans un mail des Pères de Saint Jacques) confirment l’arrivée de nombreux réfugiés dans les diverses villes de province. Ils s’ajouteront aux milliers de déshérités, démunis de tout, s’ils ne sont pas accompagnés, ou aidés ou intégrés dans des familles qui seront soutenues.

Des GONAIVES , jeudi 21 janvier
" ....Maintenant  les choses  en Haïti sont vraiment difficiles. Il ya beaucoup d' aides qui entrent mais il est difficile pour les gens  de les trouver. C’est   difficile pour les gens en Gonaïves aussi. Il ya beaucoup de gens réfugiés dans la ville des Gonaïves. Ils se situent dans les hôpitaux et dans les différents abris. Nous les sœurs,  accueillons dans notre école quelque familles.
L’école est fermée, depuis le 13 Janvier et les enfants n’ont pas de quoi manger.  Le tremblement de terre ne  frappe pas seulement la capitale mais aussi tout le pays. Nous  avons  d’espoir  que Dieu  nous  laisse pas  seul. Nous vous demandons vos prières  pour notre pays. »Sr.margaret ( Gonaïves)
 De : Père  Benjamin Exantus (Les Pères de Saint Jacques  à Port au Prince)
Vendredi 22 janvier 2010 01:32
 »Je laisse Maniche aujourd'hui et je suis à la maison aux Cayes. La situation est très dure en province avec l'arrivée depuis la semaine dernière de tous ceux qui ont eu la chance de laisser Port-au-Prince. Ils sont arrivés avec les mains vides, après avoir vécu dans les rues, dans des conditions inhumaines. Ils arrivaient par groupes. Ils laissaient Port-au-Prince en fuyant une situation insupportable. Je ne peux pas dire ce qu'ils sont en train de vivre maintenant est pire de ce qu'ils avaient vécu à Port-au-Prince. Car les familles partagent le peu d'habits, le peu de nourriture qu'ils ont. Mais jusque à quand cette récolte de mil, de haricot (pois congo), du riz va durer pour nourrir tant de jeunes, d'enfants qui reviennent si affamés, après avoir passé presque une semaine sans presque rien manger. 

Durant mon séjour à Maniche, j'ai visité les localités. J'ai vu du monde arriver avec des sacs à dos contenant peu de choses.
Certaines familles ont réussi à ramener des cadavres, d'autres sont en train de pleurer leurs morts enfouis sous les décombres à Port-au-Prince. J'ai visité certaines familles endeuillées. J'ai participé aux funérailles de certains jeunes : jeunes ingénieurs, jeunes agronomes, jeunes étudiants, jeunes gens, jeunes filles, enfants ; espoir et avenir de certains parents qui ont sacrifié leur vie à l'éducation de leurs enfants.
La vie devient très chère. Les prix des produits et des denrées alimentaires sont plus que doublés. Le peuple a faim et n'a pas d'argent pour acheter le nécessaire. Ceux qui reviennent de Port-au-Prince et qui avaient l'habitude d'aider leurs parents ont laissé leur peu d'argent ou ce qu'ils possédaient dans les décombres des maisons ou dans les banques. »
Il faudra agrandir les écoles qui vont les accueillir, réparer les dégâts, il y en a jusqu’à Verrettes et Hinche, créer des cantines, soutenir les centres nutritionnels, développer les cultures vivrières, construire des petites maisons, venir en aide à la population pour que ces nouveaux arrivants retrouvent des activités : artisanat, petit commerce, agriculture. En plus de tout cela, parrainer des enfants permet de commencer une action pérenne et de s’engager dans toutes ces tâches si essentielles pour qu’Haïti puisse renaître.                                                                                                                                             Pour Enfants-Soleil.


23/01/10 - Quelques explications

Les avions, y compris ceux d’Air France,  du Ministère des Affaires Etrangères et d’Aviation Sans Frontière, qui font de grands efforts, ont du mal à arriver à port au Prince. Ils passent par Pointe à Pitre, les cartons doivent être transférés dans d’autres avions… c’est difficile. Nous comprenons le sentiment des gens qui se disent que ça ne va pas assez vite, qu’on peu faire mieux qu’il y a des gens qui risquent de mourir faute de désinfectants… c’est aussi notre sentiment. Mais il faut regarder les choses en face. L’Ambassade de France est sur le pont nuit et jour.
A port au Prince, s’ils arrivent à atterrir, il y a des difficultés pour réceptionner les cartons, il y en a des tonnes, ils vont dans des hangars, s’ils ne sont pas empilés dehors…et si la pluie s’en mêle ce sera un désastre.
Nous ne collectons pas de vêtements ou de nourriture. Pas la peine qu’ils pourrissent dans les entrepôts de Port au Prince ou d’ailleurs.
Nous préférons leur envoyer de l’argent, la nourriture peut aussi venir de République Dominicaine., qui est à 120 km de Port au Prince.
Les grosses organisations envoient des palettes, des bateaux entiers. Le PAM (Programme alimentaire Mondial) est une organisation présente depuis des années sur le terrain, très bien organisée, efficace. Ils nourrissent 80 millions de personnes dans le monde. On peut leur faire confiance pour faire le gros du travail, pour la nourriture et l’eau. Ils ont de très gros moyens. Il faut agir dans le domaine où l’on est utile, si on ne sait pas faire, on peut au mieux être inefficace, au pire  gênant. C’est une évidence. D’autant que les transports et la distribution exigent des protections.
Ce qu’il nous faut :
Attention aux dates de péremption. (Au moins un an) . Aucun sachet ouvert ou entamé.

Nous connaissons des gens qui partent : nous allons les leur confier. Le plus vite est le mieux.
Vous pouvez les envoyer à :
Association Enfants-Soleil
24 Challe Pourpre. 95610 Eragny sur Oise

Nous ne pouvons envoyer des médicaments que par les grandes associations. C’est légalement impossible pour nous  Trop de risques qu’ils tombent dans de mauvaises mains. Les pillages sont nombreux. . Ce n’est pas parce qu’il y a une catastrophe que tout est permis. Au contraire, il faut plus que jamais respecter les lois.

Déductions fiscales - Nous ne sommes pas certains que les déductions soient de 75% comme on nous l’a dit. C’est pour le moment 66%. Nous nous en tenons là en attendant d’avoir des certitudes. Pour le moment aucun organisme officiel n’a pu nous le confirmer.

Christian Breban. Président


22/01/10 - "Des nouvelles d'associations ou d'amis"

Chers amis ,
depuis mardi , nous avons enfin des nouvelles du Centre Saint Joseph des Gonaives qui se trouve à une centaine de km au nord de Port au Prince .
Il est clair que les effets du terrible séisme de la capitale retentit sur tout le pays et que les populations des autres villes et villages accueillent de plus en plus de réfugiés mais se retrouvent isolés et sans approvisionnement .
Cordialement
F. Mille-Bardsley pour les AMIS DE TOUS
 
Des GONAIVES, mardi 19 janvier
 
" ....   Etant  donné que la capitale   est détruite,   les choses  sont  impossibles dans tous les villes de pays d’Haiti.Parce que tout vient  de  Port au Prince  et e c’est  la capitale qui  fait la livraison pour les autre villes du pays. Nous commençons à souffrir pour la nourriture, l’essence, médicaments,  etc… Les pauvres qui dépendent de nous  déjà, ressentent la faim maintenant. Apres cet événement, toutes les  écoles, les banques, les bureaux d’état et privés  sont fermés  .Il ya une autre souffrance pour Gonaïves parce que la grande prison de port au prince s’est effondrée, les bandits qui sont en vie sont retournés chez eux pour causer des dégâts . l’insécurité est revenue aux  Gonaïves....."
 
 
Des GONAIVES , jeudi 21 janvier
" ....Maintenant  les choses  en Haïti sont vraiment difficiles .Il ya beaucoup d' aides qui entrent mais il est difficile pour les gens  de les trouver. C’est   difficile pour les gens en Gonaïves aussi. Il ya beaucoup de gens réfugiés dans la ville des Gonaïves .Ils se situent dans les hôpitaux et dans les différents abris. Nous les sœurs,  accueillons dans notre école quelque familles.
       L’école est fermée, depuis le 13 Janvier et les enfants n’ont pas de quoi manger.  Le tremblement de terre ne  frappe pas seulement la capitale mais aussi tout le pays. Nous  avons  d’espoir  que Dieu  nous  laisse pas  seul. Nous vous demandons vos prieres  pour notre pays.Sr.margaret

 

De : Père  Benjamin Exantus

Vendredi 22 janvier 2010 01:32
Je laisse Maniche aujourd'hui et je suis à la maison aux Cayes. La situation est très dure en province avec l'arrivée depuis la semaine dernière de tous ceux qui ont eu la chance de laisser Port-au-Prince. Ils sont arrivés avec les mains vides, après avoir vécu dans les rues, dans des conditions inhumaines. Ils arrivaient par groupes. Ils laissaient Port-au-Prince en fuyant une situation insupportable. Je ne peux pas dire ce qu'ils sont en train de vivre maintenant est pire de ce qu'ils avaient vécu à Port-au-Prince. Car les familles partagent le peu d'habits, le peu de nourriture qu'ils ont. Mais jusque à quand cette récolte de mil, de haricot (pois congo), du riz va durer pour nourrir tant de jeunes, d'enfants qui reviennent si affamés, après avoir passé presque une semaine sans presque rien manger.  Durant mon séjour à Maniche, j'ai visité les localités. J'ai vu du monde arriver avec des sacs à dos contenant peu de choses. Certaines familles ont réussi à ramener des cadavres, d'autres sont en train de pleurer leurs morts enfouis sous les décombres à Port-au-Prince. J'ai visité certaines familles endeuillées. J'ai participé aux funérailles de certains jeunes : jeunes ingénieurs, jeunes agronomes, jeunes étudiants, jeunes gens, jeunes filles, enfants ; espoir et avenir de certains parents qui ont sacrifié leur vie à l'éducation de leurs enfants. La vie devient très chère. Les prix des produits et des denrées alimentaires sont plus que doublés. Le peuple a faim et n'a pas d'argent pour acheter le nécessaire. Ceux qui reviennent de Port-au-Prince et qui avaient l'habitude d'aider leurs parents ont laissé leur peu d'argent ou ce qu'ils possédaient dans les décombres des maisons ou dans les banques. Pas besoin de faire beaucoup d'efforts pour comprendre la situation des gens et la situation d'Haïti aujourd'hui ; quand on est sur place, il suffit d'ouvrir les oreilles pour écouter surtout les gens et ouvrir les yeux pour voir et constater la dure réalité de misère, de désolation, de détresse du pays et du peuple. Je salue tout le monde. Fraternellement et solidairement Benjamin EXANTUS [Père-Econome Société des Prêtres de Saint-Jacques]

21/01/10 - Départ vers Haïti de matériel d’urgence.

100 000 pansements Urgo et des antiseptiques partent vers Haïti avec ASF. D’autres envois vont suivre car nous avons reçu d’autres dons. Dans le même envoi, plus de 100 colis  avec Caritas,  délégation des Alpes.

Nous remercions M. Giraud d’ASF tous les bénévoles qui aident, les labos URGO de leurs dons si importants, Alexandrine Brès pour l’organisation de nos envois.


20/01/10 - L'interview d'Enfants-Soleil Bourgogne sur radio K6FM


20/01/10

Haïti: un SMS pour demander de l'aide AFP 
Les Haïtiens abonnés à la téléphonie mobile auprès du principal opérateur de l'île peuvent désormais demander de l'aide via un service SMS gratuit, a annoncé aujourd'hui le département d'Etat américain.

"Par exemple, quelqu'un peut envoyer +J'ai besoin d'eau+ ou +J'ai besoin d'une aide médicale+ par texto au 4636, en précisant où il se trouve, et le message sera dirigé gratuitement vers des organisations d'aide et des secouristes sur le terrain", indique Katie Dowd, responsable des nouveaux médias de la diplomatie américaine, dans un "tweet" du blog DipNote.

Le service a été mis au point par "un groupe d'ingénieurs" et s'adresse aux abonnés de l'irlandais Digicel dans les zones couvertes après le séisme.

Digicel avait affirmé lundi avoir remis en service 70% ses réseaux dans la capitale Port-au-Prince, et comptait achever ses réparations d'ici à la fin de la semaine.

"Si vous connaissez quelqu'un à Haïti, faites-lui connaître le 4636", invite Mme Dowd: "Vous pouvez aussi inscrire le numéro de téléphone de quelqu'un d'autre en envoyant le texto REGISTER ou REGISTRE au 4636, en indiquant l'endroit où la personne se trouve et son numéro de téléphone portable".

L'inscription est également disponible de l'étranger à partir du +4673 749 4535.
Le département d'Etat "travaille le plus vite possible pour rendre ce service disponible avec d'autres fournisseurs de téléphonie mobile", précise-t-elle enfin.

source : http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/01/19/01011-20100119FILWWW00637-haiti-un-sms-pour-demander-de-l-aide.php


19/01/10

A Haïti, Ostene va essayer de mettre en place une communication plus fiable et plus permanente.
A tous ceux qui veulent transmettre vers Haïti leurs messages de recherche, nous demandons de mettre seulement en quelques lignes, sans rien d’autre, avec le titre
RECHERCHE
Les  noms, prénoms, adresses les plus exactes,  quartier, N° de tel.
Afin que nous puissions les envoyer sans avoir à les remanier. Nous ne promettons rien. Nous sommes comme vous, nous essayons. Bon courage à tous, là-bas et ici.
                                                                                              MERCI

17/01/10 Le présent, le futur, l’argent de votre générosité

Quelques précisions pour les aides que vous apportez aux Haïtiens par notre intermédiaire.
Merci à tous les gens qui se sont mobilisés. Nous faisons notre possible pour répondre à tous.
Merci à vous tous qui êtes au milieu de ce cauchemar et qui faites votre possible.Les aides ne doivent pas s’arrêter dans quelques jours, c’est une tragédie dont les conséquences se prolongeront durant des années. Il n’y aura plus d’images choc, il y aura notre mémoire, nos valeurs d’êtres humains, notre conscience de faire partie des créatures fragiles de ce monde, et notre sens de la solidarité et de nos responsabilités.

Dans quelques jours, la recherche des blessés survivants dans les décombres sera hélas terminée. Les derniers blessés sont inaccessibles avec des pioches ou à main nue. Ce sont les spécialistes qui pourront le faire. Nous espérons que les équipes de sauveteurs penseront à tous et pas seulement à leurs ressortissants…( tou moun se moun !)

Vous entendrez beaucoup parler de pillages, de bandes armées. Ne les mettons pas tous dans le même panier.  Pour les premiers, ce ne sont généralement pas des bandits, mais des gens complètement abandonnés, avec leurs morts sous les ruines, désespérés, désorientés, affamés, assoiffés, et qui cherchent quelque chose pour survivre. Que ferions-nous à leur place ? Laisser pourrir les aliments dans les ruines de magasins de toute manière détruits ? Juger est plus facile que d’essayer de comprendre.  Si l’aide était mieux organisée les gens ne seraient pas dans cet état.
Les gens meurent de déshydratation et de faim. Pour les autres, c’est bien triste. C’est un phénomène qui n’est pas d’aujourd’hui à Haïti et qui renaît avec les circonstances et les ouvertures des prisons.

La tâche des équipes sur place va peu à peu  se réorienter. C’est valable pour nous, mais aussi pour les associations qui ressemblent à la nôtre , ayant des personnes sur le terrain.

URGENCE

¤  Il y a des aides à apporter aux blessés. Ils sont très nombreux et risquent de mourir faute de soins.  Les sauveteurs haïtiens ont fait un énorme travail, dans différents quartiers, car aller d’un quartier à l’autre pose des problèmes. Nous ne parlons pas assez d’eux. Ils sont admirables.
¤  Il faut aussi apporter une aide aux équipes sur place, de l’eau et des désinfectants pour l’eau (pilules), de la nourriture, dont le prix a été multiplié à cause des spéculateurs. : nous allons assurer un premier transfert d’argent, les réserves sur les deux comptes à Haïti s’épuisent.
¤ Des aides sont à apporter aux familles que nous connaissons et qui sont dans la rue sans rien, car si nous avons peu de morts, pour le moment, dans nos écoles et dispensaires, nous avons beaucoup de familles qui errent sans rien à boire ni à manger.
¤  Aider les milliers d’autres familles qui sont dans le même cas et les nombreux enfants qui ont perdu leurs parents. Nous ne le ferons évidemment pas seuls. Nous ferons notre part en fonction des moyens que nous aurons. Nous sommes une petite structure, nous n’aurons pas beaucoup de moyens vu l’ampleur des besoins et les dons vont souvent aux grandes organisations.

¤  Il faut de l’essence. Elle devient très rare et donc très chère.
¤ Il faut structurer les équipes qui se sont formées spontanément et qui désirent continuer à travailler avec nous.
¤  Avoir des nouvelles de notre école du Sacré Cœur et les aider.(l’école n’est pas tombée, mais les maisons des enfants oui. Ostene n’avait encore pas pu y aller samedi. Il nous faut des nouvelles de beaucoup d’enfants dispersés à Port au Prince.( Parrainés et autres)
¤ Aller à Jacmel, très touchée, pour avoir des nouvelles du dispensaire de Cayes Jacmel  et de la grande école.( plus de 500 enfants) Nous avons très peur d’avoir des victimes.
¤ Aller à Saint Marc où un réseau de communication fonctionne pour établir une liaison fiable entre Haïti et la France.
¤  Donner des nouvelles aux gens qui cherchent encore les leurs. Nous avons un réseau dans quelques endroits qui nous permet d’orienter les personnes qui sont angoissées. Il faut des N° de téléphone, les déplacements sont très limités aux grandes urgences du moment. Le docteur Ostene et son équipe connaissent beaucoup de monde. Avec les autres associations partenaires, nous avons pu déjà obtenir quelques résultats.

POST URGENCE

¤  Chacun sait que Port au Prince ne sera pas reconstruite dans l’immédiat, si elle est reconstruite un jour... De toute manière, on commencera par les Ministères, le Palais, les maisons des riches… Il ne faut pas se faire d’illusion, les pauvres passeront après. Beaucoup de gens, et les plus pauvres en particulier, devront, nombreux, quitter cette ville pour plusieurs années. Or la plupart des habitants de cette ville viennent de la campagne où ils ont encore de la famille. La campagne, au Nord, a été épargnée en grande partie, à partir de St Marc. (100 km au nord de P au P.).

¤  Faire le bilan des dons et informer les donateurs de l’emploi qui en sera fait.

Parrainer des enfants : Une solution formidable pour peu d’argent.

a)  Il faut aider ces gens à quitter la ville où il n’y a pas d’avenir. Certains partent à pied, avec des enfants, sans eau, sans vivres !  Quelques € suffisent, même si les transports ont suivi la hausse des prix, à les aider à payer le voyage (Quelques camions roulent encore, mais l’approvisionnement en essence sera rétabli dans quelques temps. Il y a beaucoup d’argent à gagner pour les spéculateurs ! Alors nous sommes sûrs que ça va se faire…mais ce sera hélas cher ! )

b)  Il faut les aider à survivre dans les familles qui vont les accueillir. Pour cela, les parrainages d’enfants sont le moyen le plus sûr de leur venir en aide dans la durée. Un parrainage, c’est
23 € par mois et au minimum 66% de déduction d’impôt. Nous savons que pour les catastrophes et les aides d’urgence la réduction d’impôts peut être de 75 % mais nous désirons vérifier. Cela ferait qu’un parrainage pour un enfant reviendrait à 5 €75 par mois ! Si des personnes veulent vraiment aider, et pour éviter que dans quelques jours on ne parle plus de ces gens, les parrainages sont vraiment essentiels, de plus ils vous permettent de savoir exactement ce qui est fait de votre aide.
Cette aide  pourra être complétée (gaz, casseroles etc.) avec le peu d’argent que nous avons.

c) Il faudra une aide psychologique à ces enfants après ce qu’ils ont vécu.
Une prise en charge, beaucoup d’amour et de soins seront nécessaires.
S’ils ont des parrains et marraines, s’ils ont l’amour de gens de «lotbodlo » (l’autre côté de l’eau) ils revivront plus facilement. C’est une grande part de ce dont ils ont besoin.

PLUS TARD.

¤  Essayer de monter quelques structures en dehors de la ville ( Verrettes, ou Nord du pays.) pour que des gens puissent s’y installer. ( logements écoles…) Accepter plus d’enfants dans les écoles va demander de gros efforts d’adaptation.
¤  Mettre en place de nouvelles cantines, ( avec le Programme alimentaire mondial) car ces nouveaux arrivants n’auront rien et pas de travail avant longtemps.

Continuer nos projets générateurs de revenu.
¤  Aucun de nos projets ne sera retardé. L’équipe sur place va s’agrandir, (nous cherchons encore deux membres avec leurs deux enfants) et nous allons réaliser la pisciculture à Verrettes (voir notre site) pour que nous puissions financer sa reproduction qui aidera les petits paysans à avoir chacun un petit bassin et élever des Tilapias.
¤ La seconde tranche de la réhabilitation du Bon Samaritain (Centre de soin et école), va commencer quand l’urgence sera moins grande à Port au Prince. Mars, espérons.
¤  Mettre en place notre projet pour les ateliers de Verrettes. (bientôt sur notre site)
¤  Financer notre projet agricole à Hinche ( Savanne Laboue) pour développer des cultures vivrières et irriguer des terres.
La catastrophe amènera forcément les associations et organismes humanitaires à enfin penser à développer l’agriculture, c’est le grenier d’Haïti qu’il convient de reconstituer pour éviter l’exode. Difficile d’intéresser  les gens au sort des petits paysans. La bourgeoisie locale est en ville. Grands et petits bourgeois dominent la société, ou ce qu’il en reste… et pensent à leurs intérêts.
Nous ne participerons que très ponctuellement à la reconstruction dans la ville elle-même. Nous n’avons pas les moyens. C’est une tâche gigantesque. Peut-être deux nouvelles écoles : une à Cité soleil ( déjà programmée) et une en ville pour les enfants qui ont perdu la leur.  Un dispensaire à Cité Soleil si tout se passe bien question financement... Et tout ce qui est en route et qu’on peut voir sur notre site.
Ne pas rêver. Nous pensons à tous avec notre cœur, nous sommes très touchés de ce qui arrive… nous devons agir  avec la raison.

 

                                               Merci à tous, de la part de tous les Haïtiens, pour votre soutien.
                                                                                                        G. Renard  secrétaire
                                                                                                        Responsable projets à Haïti.


17/01/10 DEMAIN ...

 
Que dire qui ne soit pas indécent quand, à quelques heures de son propre confort, une population saigne et meurt. L'absolue tragédie qui fait aujourd'hui de Port-au-Prince une plaie béante charrie des flots d'images, soulève des vagues de compassion, des élans de solidarité impressionnants, et c'est très bien. Au moins n'aurons-nous pas à désespérer complètement de la nature humaine. Mais cette masse compacte de souffrance, qui hurle dans les têtes de ceux qui n'ont pas opté pour la surdité volontaire, provoquera-t-elle enfin une prise de conscience à la mesure de l'onde de choc née du séisme?
Depuis longtemps, tout au long de son histoire même, Haïti concentre en effet sur son minuscule territoire tous les paroxysmes. A l'origine, quand débarque Christophe Colomb, c'est l'extinction totale, ponctuée de suicides collectifs, des Indiens Taïnos. Puis vient la grande déportation des peuples d'Afrique et l'exploitation jusqu'à l'os de la plus rentable des colonies françaises de l'Ancien Régime - on a coutume de dire que Versailles a été construit avec le sucre de Saint-Domingue. Haïti devient ensuite la première République noire du monde, mais à quel prix! Guerres intestines, attisées par les puissances étrangères, occupation durant deux décennies par les Etats-Unis qui mettent le pays en coupe réglée. Quant aux vingt-neuf années de dictature des Duvalier, elles ne feront guère sourciller les diplomaties occidentales.
Alors demain? Parce qu'il faudra bien reconstruire Haïti, que fera-t-on demain, ou dans quelques semaines, quand l'émotion se sera diluée au vent d'une autre actualité? Aidera-t-on réellement, sur la durée, un pays exsangue et dévitalisé à renaître, à retrouver des fondations, un avenir, parce qu'il en va de la dignité humaine, tout simplement? Ou se contentera-t-on de vaguement rétablir la précarité qui a prévalu jusque-là? L'insupportable acharnement des éléments n'aurait alors rien à envier aux vents de folie que savent faire souffler les hommes.
 
Michel Genson
 
Le Républicain Lorrain, vendredi 15 janvier 2010

 


16/01/10 Rapport que je viens de recevoir de Jacmel (Stanley Lucas)

Recensement 2500 morts. Le recensement des victimes n'a pas encore ete fait dans une grande quantite de maisons detruites. Le bas de la ville tres affecte et sera a reconstruire.

Les rues Saint Anne, Mayard, Saint Philippe, Mesner, Avenue le Liberte, bloc raquette, bloc lacrobat, zone filoe, rue de la comedie, portail bainet. Hopital effondre en partie.

Eglises effondre: tabernacle, Nazareen, cathedrale Saint Jacque et Saint Philippe Jacmel.

Pompes gasoline Total detruit. Toutes les maisons aux alentours de cette station de gasoline effondrees.

Personnalites connues decedes: Artiste Doudou Choute, Ginou travaillant pour la MINUSTAH, Notaire Mama Ragtchine.

Le quartier general de partie detruite en partie et evasion des prisonniers.

Destructions du Centre d'etudes la Trinitite a portail de Leogane. Au centre Inasmo des professeurs et etudiants sont morts. Dans une classe de 28 etudiants 25 sont morts. College Interfamilia detruit. A part la Croix Rouge aucune assistance n'est disponible a Jacmel. Ce sont les citoyens qui repondent aux appels avec beaucoup de bonne volonte. La population n'a pas de materiel pour sauver des vies humaines. Il semblerait qu'il y aurait beaucoup de maisons sous les maisons effondrees. La population a organise des groupes de quartier et un vaste mouvement de support de solidarite et de support a ete cree par eux. Digicel fonctionne.


16/01/10 - Dernières nouvelles.

Après trois jours d’angoisse et d’essais, nous avons pu contacter le Docteur Ostene JOSEPH en l’appelant directement ce vendredi 15 Janvier vers 16H30. Nous sommes très heureux de cette nouvelle. Ostene est le « pilier » de notre association en HAITI. Il a malheureusement perdu l’un de ses enfants mais malgré le malheur, il demeure notre infatigable collaborateur.
Nous disons à tous, ne perdez pas espoir. C’est possible.

Les nouvelles sont donc très bonnes, mais nous pensons bien sûr à tous ceux dont nous n’avons pas encore de nouvelles et qui souffrent. Nous informerons, dans la mesure du possible, tous les gens qui recherchent des proches.

¤  L’école de Cité Soleil n’a pas été touchée et il semble que les 80 petits sont en vie…
¤  Fernand Emmanuel est vivant ainsi que sa famille. La maison est détruite mais ils en ont réchappé.
¤  David Blain et ses enfants sont aussi sains et saufs.
¤  Denis Puthiot a écrit cette nuit un mail à son association « SOS Enfants ». Il va bien, ainsi que toute son équipe. L’école Saint Alphonse a peut-être un peu souffert. Quelques incertitudes…   Nous saurons bientôt. (Voir le Site d’SOS Enfants)
¤  Les écoles du Nord ont ressenti les secousses, pas de dégâts. (Lycée de Capotille, Collège de l’Etoile à Ouanaminthe) Dispensaire de Capotille.
¤  Verrettes a été épargné : Wista, les enfants et les profs vont bien. L’école n’a pas bougé.
¤  Nous n’avons pas de nouvelles encore de l’école du sacré Cœur. (Port au Prince) Ostene va tout faire pour avoir des nouvelles.
¤  Notre équipe sur place va essayer de contacter l’école de Cayes Jacmel. Nous n’avons pas encore de nouvelles. Nous ne savons pas si le dispensaire a souffert et si tout le monde va bien.
¤  A Port au Prince, certains enfants sont hébergés chez Ostene. Il n’a pas encore pu savoir si tous les enfants de Port au Prince sont en vie et nous attendons des nouvelles à leur sujet.Ceux de Canapé Vert sont sains et saufs (Stéphanie, Htonn, Caputo).

Tout le monde travaille, là bas, à aider ceux qui ont eu moins de chance. Grâce au Docteur Ostene, à Fernand Emmanuel, à David,  notre équipe se restructure. Il reste bien sûr encore quelques personnes à trouver. Il leur faut très vite des moyens. Quel courage et quelle persévérance dans ce cauchemar. 
Nous disons une fois de plus qu’il faut faire confiance à ceux qui, sur place, connaissent le terrain, à ceux qui avant l’arrivée des premiers secours ramassaient leurs morts et tentaient de soigner leurs blessés. Il faut leur donner des responsabilités.
Dans quelques semaines, nous espérons pouvoir commencer à travailler sur notre programme à Ouanaminthe et Verrettes.

Le peuple haïtien va nous donner une grande leçon.

Nous espérons tous que cette fois, les aides internationales iront aussi aux pauvres. C’est parce que nous plaidons pour des projets générateurs de revenus, qui donnent du travail et qui permettront d’en finir avec l’humiliation de la misère, qui donnent la terre à ceux qui la cultivent, les moyens de vivre à ceux qui travaillent.

Un grand merci, du fond du cœur, à tous ceux qui, pas notre modeste intermédiaire, leur font confiance et leur apporte leur soutien.    

Le Président. C. Breban     


16/01/10 - QUE FAIRE ?

Dans tous vos appels, nous sentons cette terrible inquiétude. Nous partageons cette angoisse et cette immense peine pour toutes les victimes et les très nombreux blessés.

A voir ce nuage de poussière qui recouvrait totalement la ville, on peut imaginer l’ampleur de la catastrophe. Tout s’est écroulé en même temps, en l’espace d’une minute. Plus d’une dizaine de répliques depuis.

Il ne s’agit pas de s’affoler. Nous risquons d’être submergés par des dons d’habits, de nourriture qui nous sont proposés de partout en France.  Nous vous remercions tous de votre générosité. Cependant, nous ne collectons pas pour le moment de dons en nature. Ce n’est pas le plus urgent.
Nous tenons à expliquer pourquoi nous ne faisons pas appel à des dons en nature pour le moment : Il faut agir rationnellement et que chacun intervienne dans son domaine de compétence.

  1. Nous n’aurions pas la place de les stocker. Un container prend plus d’un mois. Nous ne savons pas si la douane est encore opérationnelle.
  2. Ce ne sont pas les habits qui vont manquer, mais les aides d’urgence, médicaments, etc... c’est le rôle des spécialistes (Croix Rouge, Médecins sans frontières etc…), des équipes pour sortir les personnes prisonnières des décombres. Nous ne pouvons qu’apporter une aide à travers nos volontaires.
  3. Les infrastructures sur place sont en partie détruites. Il faut un bilan : comment 

pouvons-nous passer ? Quelles routes sont ouvertes ? Nous le saurons dans les heures
      qui viennent. Quelles sont les victimes, les familles qui ont tout perdu ?

  1. Cependant il y aura, c’est certain, beaucoup de familles touchées. Nos équipes sur place  vont participer à la distribution. Il faut de l’essence. Il faut acheter des vivres sur place pour en disposer rapidement et venir en aide aux personnes qui n’ont plus rien.  Nous allons faire appel au PAM (Programme alimentaire mondial)  avec qui nous travaillons déjà,  à l’Ambassade, aux différents organismes internationaux et aider à la distribution. Nous allons acheter ce qu’il faut sur place, à la campagne et avec les paysans des zones les moins touchées.
  2. Les containers envoyés en ce moment pourraient disparaître dans les mains des pilleurs. Ce genre de catastrophe génère toujours une grande violence dans les pays où sévit déjà la famine… ou malheureusement dans les poches des profiteurs, s’ils ne sont pas accompagnés par l’ONU. Mais l’ONU est durement touchée. Nous désirons contrôler l’emploi de toutes les aides, comme nous l’avons toujours fait.

Il faut donc rester près des gens, et distribuer une aide avec beaucoup de prudence et de discernement. Nous avons dans les divers lycées, collèges, dispensaires,  plus de 200 personnes qui peuvent aider, en ville et à la campagne.  Il faut leur en donner les moyens.

Pour tout cela il faut des fonds. Ils seront, comme pour la catastrophe de 2004 (Gonaïves) et celle de 2008 (trois cyclones consécutifs), rapidement et directement  distribués aux familles concernées.

Nous donnerons journellement des nouvelles et nous tiendrons au courant tous les parrains et marraines qui, tous, s’inquiètent du sort de leurs filleuls. D’ici là, nous lançons un appel pour que chacun essaie, le plus vite possible, avec ses moyens, d’aider ces gens sur lesquels le sort semble s’acharner. Avec quelques euros, nous pouvons aider à limiter les conséquences de cette catastrophe.

Merci à Tous


13/01/10 Tremblement de Terre à Haïti

A l’heure où nous écrivons cette page il est deux heures du matin à Haïti.  Nous apprenons qu’un tremblement de terre de magnitude 7,3 sur l’échelle de Richter a frappé la capitale Port au Prince, mardi à 17 heures. Avec de nombreuses répliques toute la nuit. L’épicentre se trouve à une quinzaine de kilomètres de la capitale.
La ville semble avoir été en partie dévastée. De nombreux bâtiments se sont écroulés, y compris de grands hôtels. Le palais présidentiel a été en partie détruit, l’Ambassade de France a été touchée, les bâtiments de la Minustah, la force de paix à port au Prince, s’est aussi écroulée avec de nombreuses personnes ensevelies et sans doute bien d’autres bâtiments de la ville, ensevelissant des centaines de personnes. Les autres errent dans la rue sans savoir quoi faire.
Pétionville a été particulièrement touchée. La ville est située dans une zone montagneuse, très dangereuse, entourée de bidonvilles accrochés à des falaises. Mais aussi Delmas, et tout le centre ville.

Les récoltes avaient été plutôt bonnes cette année, il n’y avait pas eu de cyclones. Nous retrouvions l’espoir que ce pays se remette de ses blessures et s’engage sur la voie du développement.
Une fois de plus le destin a frappé dans ce pays dépourvu de tout. Quand on imagine le chaos habituel, on peut craindre de terribles conséquences. Le pays n’est absolument pas préparé à faire face à une telle catastrophe. Les structures pour accueillir tant de blessés manquent. Les médicaments aussi.

Quand on connaît la fragilité des constructions, qui ne respectent la plupart du temps aucune règle de sécurité, souvent au bord de précipices, on tremble pour tous ces gens qui avaient déjà tant de mal à survivre.
Nous n’avons pas de nouvelles  encore de notre équipe sur place, ni des écoles et dispensaires. Nous en donnerons au fur et à mesure.

Beaucoup d’entre vous nous téléphonent. Beaucoup nous disent avoir les larmes aux yeux en attendant cette terrible nouvelle. Les communications vont sans doute être difficiles. Nous sommes bouleversés, comme tous ceux qui donnent depuis des années leur temps et leurs forces pour aider les plus démunis. Inquiets pour les dizaines de personnes qui travaillent avec nous là-bas, et pour les milliers de familles et leurs enfants qui sont nos partenaires.

Nous ferons tout ce qui est possible pour informer et pour apporter notre aide. Au moment où j’écris, l’aide internationale est déjà en route. Tout le monde se mobilise. Ce sera dur. Il faut aller vite.

Enfants-Soleil dispose d’une structure qui peut envoyer des fonds gratuitement très vite. Nous devons savoir avant si nos collaborateurs sur place sont indemnes et s’ils peuvent se déplacer ou communiquer avec les divers centres d’intervention sur place.

N’envoyez par de dons en nature, c’est trop long à acheminer. Les dons en espèces peuvent parvenir à Haïti en quelques jours seulement.

(Fédération) Association Enfants-Soleil

Compte BP Rives de Paris 70190704015 Conflans Ste Honorine. 
Code établissement : 10207  Code guichet 00153  Clé RIB 22

Association Enfants-Soleil Bourgogne : BP Bourgogne Franche Comté. Dijon Eiffel 
Cpte : BP 42221243886 Dijon  Code établissement 10807  Code Guichet 00407  RIB 76

                                                                                                                     

Le Président
                                                                                                                      Christian Breban.

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