Une semaine en Haïti N° 1560

La situation en Haïti est extrêmement grave. La population, déjà terriblement touchée par la misère, les tremblements de terre et autres catastrophes, est la première victime de cette guerre dont la centaine de gangs qui infectent le pays sont les principaux acteurs. Le pays est désorganisé, il est livré à une violence barbare et aveugle qui touche toutes les activités et a des ramifications jusqu’aux aux plus hautes sphères de l’état.
La gourde, monnaie haïtienne, est chaque jour plus dévaluée par rapport au dollar et la vie est de plus en plus chère. La spéculation, le trafic d’armes et de drogue, la corruption ne cessent d’augmenter. (1 dollar = 150 gourdes aujourd’hui)
Pour l’instant, le bout du tunnel est invisible et le pays s’enfonce dans des problèmes insolubles. La rentrée pourra-t-elle avoir lieu ? Dans de nombreux quartiers, les habitants sont prisonniers des gangs, pour ceux qui n’ont pas pu les quitter. Les massacres y sont quotidiens et installent un climat de terreur parmi les habitants. Il n’est plus possible de se déplacer sans risque de tomber sous les balles des bandits qui tiennent les routes principales autour de la capitale..
La population est dans un état de sous nutrition et les enfants en sont les premières victimes. Tout l’avenir du pays est hypothéqué. Il n’y a pas de solution pour des élections ...qui d’ailleurs n’ont jamais pu se tenir sereinement dans le pays, même en temps de paix.
Nous sommes inquiets pour la rentrée. Elle serait prévue pour le 3 septembre, mais selon d’autres sources pour octobre...les conditions d’apprentissage sont déjà dans une grande part des écoles, désastreuses, aujourd’hui, elles sont catastrophiques. Même la classe moyenne se retrouve dans une situation très difficile, et ne peut subvenir aux besoins essentiels.
Nous aimerions faire part d’espoir, donner quelques éléments positifs pour l’avenir...c’est vraiment difficile.
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