Projet de développement agricole Savane Laboue. 2014/2015

par Gérard

1. Titre.

Projet d’appui pour l’accès à l’eau potable et le développement agricole : Forage, distribution d’eau potable, bassin de retenue d’eau pour l’irrigation et le développement de cultures vivrières ; reboisement en arbres fruitiers et forestiers.(arboretum)

Résumé du projet : Le projet est conçu par tranches. Un projet pilote – première tranche - a été réalisé en 2012 / 2013. Le présent projet est la seconde tranche, reproduisant le projet pilote, dans un secteur proche : Pablocal.(voir carte)

Projet d’appui à la sécurité alimentaire dans une zone rurale déshéritée.
¤ Accès à l’eau potable. (forage et distribution d’eau potable pour 600 personnes)
¤ Aide au développement d’une région agricole.
Mettre en valeur une zone agricole d’une cinquantaine d’hectares à terme, constituée de petites propriétés,(0.3 à 1 hectare) en permettant l’irrigation (forages et récupération des eaux de pluie), à terme une mécanisation raisonnée, la mutualisation des moyens humains et matériels. Développer les cultures vivrières et le reboiser en arbres fruitiers et forestiers en préservant la terre au moyen de haies, et aider à la mise en place d’un système de gestion et commercialisation de type coopératif qui mènera à l’amélioration de revenus et vers l’autonomie. Formation des bénéficiaires, avec interventions d’un ingénieur agronome et de techniciens et la pleine participation du premier groupe de paysans ayant réalisé le projet pilote (ADPSL, comme formateurs.

Introduction :
Le présent projet concerne la seconde tranche, sur deux ans, d’un projet total sur plusieurs années (6 forages au total) qui doit être réalisé par tranches de deux ans, pour diverses raisons :
¤ Il nous a paru nécessaire de réaliser un projet pilote, qui nous a permis d’analyser des conditions de réalisation, les coûts exacts, les résultats, les impacts, la viabilité etc. Un forage est cher et n’est jamais réussi d’avance, mais la durabilité de projets dépend de nombreux autres facteurs.
¤ Notre association, vu la modestie de son budget, n’est pas en mesure de financer le projet dans son ensemble, nous ne trouverions pas les bailleurs. Le financement se fait en sollicitant plusieurs financeurs de microprojets, pour compléter nos fonds propres (ventes, manifestations diverses)
¤ Chaque tranche nécessite une grande préparation : il faut aider les cultivateurs à se grouper en comités, (statuts, déclarations), apprendre à gérer cette organisation (partage des tâches et responsabilités) et le projet, revoir leurs modèles de pratiques agricoles, ce qui demande beaucoup de temps et une formation. Il faut ensuite, contractuellement, des regroupements de terres pour réaliser la mutualisation des terrains, des ressources humaines.
Ces expérimentations multiples nous permettent aujourd’hui de solliciter des aides pour la seconde tranche, qui est la reproduction de la première tranche pilote, avec toutes les chances de réussite.

Rétrospective

Projet pilote sur 2 ans. (Réalisé en 2012-2013) qui sera reproduit dans la seconde tranche.

Le projet pilote comprenait un forage, la distribution d’eau potable, la construction d’un bassin de retenue d’eau (85000 litres) avec récupération des eaux de pluie, la mise en valeur de 6 hectares de terres, pour des cultures vivrières selon saison, modulable à 10 hectares ou plus avec infrastructure d’irrigation pour les paysans vivant autour de la zone projet, une pépinière : plantes vivrières et pépinière pédagogique avec arboretum d’arbres rares ou disparus d’Haïti, repeuplement en arbres fruitiers et forestiers.

2. Localisation.
Haïti. Département du centre. (Plateau central Hinche. Savanne Laboue.)

Zones d’implantation de l’Association Enfants Soleil en Haïti : Départements.

Nord-Est Ouanaminthe, Capotille
Ecoles, Lycées, Dispensaire.
Port au Prince Région Ouest
Ecoles. Constructions relogement.
(Onaville). P. au Prince.
Maisons d’accueil femmes/enfants.
Thomazeau,(complexe agro-piscicole)
Cayes Jacmel, Cap Rouge. Dispensaires.
Région Artibonite.
Verrettes, Mirault : Ecole, Jardins communautaires. Pisciculture, élevage.
Hinche.(Plateau Central.)
Projet agricole. Forages et irrigation. Mise en valeur de terres.
Le projet pilote a été exécuté à Savanne Laboue (2ième section rurale de Marmont), commune de Hinche.
Savanne Laboue est située à une vingtaine de km de Hinche. Zone accessible en moto et en voiture, en saison sèche, mais parfois à cheval seulement, ou inaccessible parfois en saison de grandes pluies. Population 2500 habitants.
Climat : la zone est caractérisée, comme tout le plateau central, par deux saisons principales : une saison sèche et une saison des pluies, avec de fortes irrégularités pluviométriques.
Saison pluvieuse : avril à octobre. Cyclones possibles entre Août et novembre.
Saison sèche : novembre à mars.
Cultures pluviales pratiquées : Maïs, sorgho, arachides, pois congo, pois gênois, haricots, canne à sucre, manioc, patate douce, millet, petit mil, tomates, calalous, aubergines, choux… Mangues, agrumes et autres fruits. Avec irrigation, tout est possible, mais il faut tenir compte des habitudes alimentaires difficiles à changer.

3. Durée du projet
Durée de la seconde tranche : 2014-2015 Deux ans.
(Durée du projet pilote : 2011- 2013 : Deux ans)
Début du projet : Avril 2014. (Phase préliminaire déjà commencée).

4. Montant sollicité auprès des bailleurs de fonds : 30000 € (80%)
Total projet : 42429 €
Subvention sollicitée Région Ile de France : 10000 €
Le projet pilote réalisé en 2012/2013 a été réalisé sur les fonds propres de la Fédération Enfants-Soleil. Il sert de modèle à cette seconde phase, qui se situe à 4 km de projet pilote.

5. Cadre de référence du projet.
a) Contexte.

Le plateau central, comme l’ensemble du territoire rural haïtien, subit la situation préoccupante du pays : abandon des terres, qui ne peuvent nourrir la population faute d’investissement. Désertification des campagnes. Déboisements et destruction des terres par les ruissellements non maîtrisés. Sous nutrition.
Le meilleur moyen de préserver les terres est de les cultiver en les irrigant avec certaines précautions.
Haïti est un pays à forte pluviosité, pourtant, les études situent le pays parmi ceux qui auront de graves problèmes d’eau dans les 25 années à venir.
Manque d’eau potable.
Les populations se ravitaillent en eau à des sources, rares et très éloignées des habitations, taries en saison sèche, sans aucune sécurité quant aux risques sanitaires. ( Diarrhées, choléra etc). Le forage apporte de l’eau potable en abondance toute l’année. (Les analyses ont été faites lors du projet pilote.)
Les irrégularités pluviométriques représentent un handicap pour les paysans de la région, essentiellement agricole. Lorsque la saison pluvieuse arrive, les paysans préparent leurs terres pour y semer le maïs, les pois etc. Si la pluie n’arrive pas, les plantations ne peuvent avoir lieu, ou sont perdues. De même, si la saison sèche et chaude arrive trop tôt, le manque de moyens pour l’irrigation génère des pertes de récoltes, dont l’influence est directe sur l’alimentation des familles.
Les paysans ne peuvent cultiver pendant la saison sèche, faute d’investissement, pour l’irrigation.
Partout, à Haïti, quand des moyens ont pu être mis en place pour une irrigation raisonnée, il est possible de faire deux, voire trois récoltes par an (jardins communautaires de Verrettes et Mirault) et d’échapper aux aléas climatiques, donc d’améliorer sensiblement les revenus. Le travail des terres se fait à la main, parfois avec des charrues tirées par des bœufs, ce qui exige du temps. Il faut en effet travailler les terres très vite en raison des saisons. Beaucoup de communes sont très isolées.
Les paysans de Verrettes ( projet en Artibonite, soutenu par la Région Ile de France, ont obtenu un revenu en 2013 de 2000 € par famille dans l’année, en comptant seulement le riz, les haricots et le maïs), alors qu’ils ne pouvaient pas nourrir leurs familles.
Manque de moyens.
L’agriculture ne dispose que de moyens archaïques qui ralentissent les mises en valeurs des terres soumises aux impératifs climatiques changeants. Les connaissances en matière d’agriculture sont souvent intéressantes, voire très riches, mais sont insuffisantes pour mettre en valeur, avec une agriculture raisonnée, respectueuse de l’environnement, les terres fertiles mais fragiles de la région. (Pépinière, technique des greffes, engrais vert, protection des plantations, haies, reboisements etc), d’autre part, l’emploi d’engrais ou de pesticides doit être rationnel. Les régions tropicales sont propices aux maladies qui peuvent anéantir une récolte et toute une année de travail.
Une mécanisation adaptée, la mutualisation des moyens humains et matériels, permet de rationaliser le travail, de libérer des forces vives pour effectuer des tâches qui préserveraient l’environnement et permettraient de ne pas hypothéquer l’avenir pour répondre aux impératifs de l’urgence. (préservation des ressources en eau, reboisements, usage du vétiver, développement des cultures vivrières, regroupement des parcelles, rationalisation des productions, usage partiel d’engrais naturels, contrôle de l’usage des pesticides, irrigation avec réserve d’eau pour préserver les nappes phréatiques.)
Les paysans manquent de moyens pour faire appel aux connaissances de spécialistes locaux de l’agriculture, qui sont pourtant nombreux, mais demandent des rémunérations équivalentes à celles des pays riches... Rarissimes sont les petits paysans qui ont bénéficié de la manne des subventions internationales. Beaucoup d’intermédiaires, parfois corrompus, s’interposent pour s’attribuer ces aides.
Le développement agricole est cependant reconnu par tous les décideurs comme prioritaire dans ce pays.
Enclavement de nombreuses régions. Parcelles trop petites.
Les difficultés d’accès à de nombreuses communes sont un handicap pour le développement. Les infrastructures, médiocres, parfois détruites par les cyclones, sont insuffisantes pour permettre une commercialisation des produits, le stockage des denrées. Le manque de moyens de communication et de moyens de déplacement est un handicap certain. (Pistes caillouteuses, rivières à traverser à gué, boue, secteur inaccessible par grandes pluies…) La commercialisation des produits de l’agriculture souffre de ce handicap. (Transports, organisation de réseaux de vente.) Les paysans de Savanne Laboue vendent leurs mangues à des acheteurs de République Dominicaine, toute proche, qui viennent en prendre livraison quand ils en ont besoin, à des prix très bas (en saison, une mangue pour quelques gourdes, revendues 6 fois le prix).
D’autre part, les propriétés, devenues trop petites, ne permettent pas de nourrir la population : sans irrigation, ces terres, nues, sont laissées en jachère, alors que la sécurité alimentaire est loin d’être assurée. Des groupements efficaces, seuls, permettraient de pallier ce problème.

Si beaucoup de paysans sont regroupés en comités, ces organisations ne sont souvent que théoriques et n’ont pas les moyens d’exister auprès des autorités locales ou internationales. Les aides sont souvent accaparées par une petite partie de la population – détentrice du savoir, des moyens et des réseaux d’influence - peu intéressée par un développement rural, ou des reboisements qui ne leur rapportent guère. (Un arbre ne vote pas !) Manque d’organisation au niveau de la gestion, qui permettraient de rationaliser les projets et d’anticiper sur l’avenir.
Les organisations bénéficiant le plus des aides sont parfois fermées sur elles-mêmes, (Terres, élevage, écoles) employant des travailleurs locaux en tant qu’ouvriers, sans permettre aux petites organisations locales de s’épanouir et de forger par elles-mêmes leur avenir, en transmettant des compétences et des responsabilités. Elles sont d’ailleurs souvent à but lucratif, internationales, en dépit de leur statut d’ONG.

b) Problématique
¤ Manque d’organisation.

Le projet a consisté d’abord à accompagner les bénéficiaires, dans le cadre d’une entreprise solidaire de type coopérative, pour mettre en place une organisation capable de gérer à long terme avec une participation collective démocratique, une réalisation de développement dans tous ses aspects : structure stable, capacités de gestion et de suivi, comptabilité, gestion d’un compte en banque, formation en connaissances techniques…
Un comité existe, qu’il convient d’élargir à d’autres bénéficiaires, avec une structure démocratique à la gestion transparente, avec un partage des droits, devoirs et responsabilités et la prise en compte des femmes dans le projet. Le comité en place (ADPSL Association pour le développement de paysannerie de Savane Laboue) supervisera l’ensemble, et aidera à la formation de sous-comités pour les tranches suivantes. La transmission des savoirs est essentielle, d’un comité à l’autre.
Ce qui se passe souvent est qu’un comité, qui est en fait l’émanation d’une ou deux personnes, les autres n’étant impliquées que comme caution, parvienne à trouver une aide auprès d’une association ou d’une autre structure ; fort de cet avantage, ce comité installe son pouvoir et entend tirer de sa position le plus d’avantages possible, sans partager ni le pouvoir ni les bénéfices de l’opération, ni les compétences pouvant être acquises. Ce qui revient à créer des inégalités, des jalousies, et entrave le développement. Pour éviter ces dérapages, il faut commencer par une organisation précise, écrite, contenant des règles et, dans un cahier des charges, quelques articles tenant à la déontologie et un mécanisme d’arbitrage d’éventuels conflits.
¤ Eau abondante. Mauvaise gestion.
D’autre part, le manque de points d’eau contraint la population, en particulier les femmes et très souvent les enfants, à consacrer beaucoup de temps et de force à transporter l’eau avec des seaux, à des sources, situées très loin (souvent deux heures de marche aller et deux heures retour) qui se tarissent en saison sèche. Le problème de l’eau potable est crucial, et le projet pilote fournit de l’eau potable à toute la population du secteur. Avec ces récupérations d’eau dans les sources et ruisseaux, le danger des maladies mortelles est multiplié : choléra (devenu endémique en Haïti), et diarrhées, qui sont un facteur de mortalité dramatique : il n’existe pas de système sanitaire de récupération des eaux polluées, qui vont directement dans les rivières et les nappes superficielles. Le développement des revenus permet de mettre en place un système de distribution d’eau avec participation. Si les paysans n’ont pas de revenu, ils ne peuvent participer aux frais inhérents au pompage.

Le projet aide au développement en apportant des moyens pour effectuer des forages profonds, (projet pilote 178 pieds, atteignant une nappe profonde) mettre en place, collectivement, un système d’irrigation économisant l’eau, et des bassins et drums de réserve d’eau. Il s’agit d’une part d’éviter de polluer la nappe phréatique, avec des constructions saines, d’autre part d’éviter les gaspillages d’eau, en récupérant les eaux de pluie, les paysans n’étant pas forcément conscients de ces dangers sur plus long terme.
¤ Exode rural. Abandon des cultures vivrières et des terres. Cultures vivrières insuffisantes.
Haïti importe en grande quantité la nourriture de base de très mauvaise qualité (80%), alors que le pays pourrait devenir autosuffisant.
Les produits de base importés sont souvent de mauvaise qualité, ont contribué à changer un régime alimentaire qui était sain, naturel et au circuit de distribution court, mais aussi détruisent les possibilités de commercialiser les productions locales, générant l’abandon de nombre d’entre elles et l’exode rural.
(Il y a 30 ans, Haïti exportait du riz, aujourd’hui, 75% de sa consommation est importée, presque sans taxes douanières (Plans d’ajustement structurels).
Le projet aide à développer des cultures vivrières en fonction des besoins. (Moyens techniques et connaissances) et des petits élevages.
La jeunesse issue de milieux ruraux quitte la campagne, ne voyant pas comment y vivre décemment. La population des paysans est relativement âgée. La mise en valeur des terres aide à réduire cet exode qui contribue à la pauvreté des campagnes.
Le projet complet permettra à terme, une mécanisation raisonnable et d’usage collectif, (motoculteurs) pour mettre en valeur de plus grandes surfaces de terres, qui, faute de moyen pour en tirer des revenus, sont abandonnées par la jeunesse qui s’exile en République Dominicaine ou vers les grandes villes, avec l’espoir, souvent vain, de sortir de la misère. La jeunesse est beaucoup plus apte à changer des habitudes très fortement ancrées et est souvent compétente, mais sans moyens. Le jeune ingénieur qui assure la formation est natif du secteur, ainsi que le technicien agricole.
¤ Pratiques et individualisme.
Le projet comprend une aide aux cultivateurs à mener une réflexion sur les pratiques ( compost, jachères, alternance des cultures, greffe, redécouverte des arbres devenus rares, usage du vétiver pour filtrer et retenir les eaux de ruissellement, culture des arbres pouvant combattre le malnutrition comme le moringa etc)
La mise en commun des terres, des moyens et des outils, pour rationaliser la gestion, les cultures et la vente des productions, et préserver la terre est nécessaire. ( Haïti ne manque pas de cadres compétents, formés dans ce sens, mais ils sont sous-employés)
¤ Manque de communication et d’échanges.
La formation aide à la communication et aux échanges avec les autorités (Ministère de l’agriculture, organismes de développement local, experts en agriculture) souvent lointains pour des agriculteurs pauvres et isolés, et souvent illettrés. Représentés par un comité efficient, porteurs de projets, ayant fait leurs preuves, les paysans seront mieux écoutés et à même d’obtenir des aides éventuelles. Par exemple, le groupement des paysans de Verrettes ( Jardins communautaires Enfants-Soleil) vient d’obtenir une petite aide du gouvernement haïtien,(pompe diesel supplémentaire) ce qui n’aurait pas été possible sans structure, et sans faire la preuve de leurs capacité à devenir autonomes.
¤ Infrastructures insuffisantes pour l’organisation des ventes des produits.
Les faibles quantités produites, le défaut de moyens de transport, l’isolement, nuisent au développement d’une région essentiellement agricole, au potentiel inexploité. La République Dominicaine, proche, a des frontières beaucoup moins perméables qu’Haïti.
¤ Aléas climatiques.
Les incertitudes du climat hypothèquent trop souvent les rendements. Rares sont les années où les récoltes sont bonnes. (Sècheresse, pluies trop importantes, maladies, décalage dans les saisons…)
Le projet aide les paysans à s’affranchir des aléas climatiques en leur donnant les moyens de préparer leurs terres plus rapidement, collectivement, de les protéger avec des techniques adaptées.

c) Justification (Problèmes majeurs que le projet entend résoudre.)
Le projet a pour buts principaux de résoudre les problèmes suivants : son efficience a été prouvée par le projet pilote.

Réaliser à l’identique la seconde tranche d’un projet pilote.
Reproduire ce projet déjà réalisé dans le premier secteur en passant d’un forage et une dizaine d’hectares à la mise en valeur du second secteur de 10 hectares au moins avec le second forage.
¤ Fournir de l’eau potable à 600 personnes au moins.
¤ Lutter contre l’insécurité alimentaire. Apporter à un groupement d’agriculteurs les moyens d’augmenter les récoltes tout au long de l’année, de s’affranchir des aléas climatiques.
¤ Une amélioration des conditions de vie, souvent misérables. Malnutrition, sous-nutrition.
¤ Une amélioration de la scolarisation et de la santé, induite par les augmentations de revenus.
¤ Aider les petits planteurs à sortir de l’isolement, en se groupant et en installant des contacts réguliers avec les différentes structures de développement agricole.
¤ Lutter contre l’abandon des cultures vivrières, à cause des rendements trop faibles, des aléas climatiques, pourtant seuls capables d’une lutte efficace et pérenne contre la malnutrition, l’exode rural et la misère, les migrations des jeunes vers la capitale (bidonvilles) ou la République Dominicaine où ils sont exploités.
¤ Etendre les zones cultivées en plantes vivrières sans détruire le sol.
¤ Aider à mettre en place une structure permettant de lutter contre les effets d’une mauvaise gestion et l’impossibilité d’atteindre l’autonomie, vu le manque de connaissances et de compétences et de moyens. Formation.
¤ Lutter contre l’accaparement des terres pour y développer des cultures de rentes qui enferment les paysans dans la dépendance, et détruisent le patrimoine.
¤ Créer des points d’eau qui délivreront les femmes d’une tâche harassante, leur donnant ainsi la possibilité de mieux se consacrer aux cultures vivrières et aux petits élevages. Fournir de l’eau potable et lutter ainsi contre les nombreuses maladies générées par l’eau contaminée.
¤ Profiter de l’expérience acquise pour permettre à d’autres paysans de s’organiser.
¤ Mettre en place une aide directe, ne laissant aucune place aux détournements de capitaux, mais en relation étroite avec les autorités du pays.
¤ Lutter contre une situation qui ne permet pas aux agriculteurs de devenir les acteurs de leur propre développement. Equilibrer l’aspect monopolistique des structures non étatiques en place.

6. Bénéficiaires. Population ciblée.

Paysans de Savanne Laboue, dépendant de la deuxième section de Mermont, commune de Hinche.
100 familles de paysans ont bénéficié directement ou indirectement du projet pilote, une quinzaine gérant directement, de manière active, le comité. 600 personnes au moins bénéficient d’eau potable.
Il reste beaucoup de travail de formation à faire : durant la saison des pluies, une grande partie de la population voit mal pourquoi payer 1,5 gourdes par seau d’eau potable alors que les sources ne sont plus taries. La sécurité sanitaire ne leur paraît pas évidente ! Alors que le choléra a fait dans le secteur de nombreuses victimes. Il y a eu de nombreux morts dans cette région lors des pointes de l’épidémie de choléra, mais les diarrhées sont fréquentes et parfois mortelles.

Seconde tranche.

¤ 100 autres familles de paysans bénéficieront, dans la seconde phase, de ce type de structure : fourniture d’eau potable et d’eau pour l’irrigation de terres non exploitées, pépinière pour la consommation interne et la vente, arbres fruitiers ou forestiers pour le reboisement ou la vente. Les acquis au niveau des compétences et des moyens pourraient être partagés. Aucune de ces familles ne peut vivre décemment de ses revenus, ce qui les oblige souvent à compléter avec le charbon de bois, donc à amplifier encore le déboisement.
¤ Les femmes jouent un rôle important dans la société haïtienne. Leur intégration dans un comité est une avancée. A la campagne, les femmes assurent une grande partie du travail sans que ce travail soit reconnu au niveau des responsabilités et des prises de décisions : quota de femmes dans le comité. Le problème a été facilement résolu lors de la réalisation de la première tranche.
L’apport des femmes dans un comité est important : sens des responsabilités, sens du partage, capacités de gestion, responsabilité de l’éducation et de la nutrition des enfants.
Elles prendront en charge les ventes de surplus, qui n’interviendront qu’à terme, la priorité étant donnée à la sécurité alimentaire immédiate des habitants bénéficiaires.
Développement de la commune.
La réalisation du projet total aura des répercussions positives sur toutes les communes avoisinantes, la population envisageant de construire une école. (Certains enfants font actuellement parfois 7 à 8 kilomètres à pieds pour se rendre à l’école.)

7. Partenaires.
a. Société civile.
La collaboration du même technicien agricole et du même agronome sera reconduite. Ils sont tous deux membres du comité qui a géré le projet pilote avec brio, et possèdent un lopin de terre faisant partie du projet.
Ministère de l’Agriculture. Une demande de participation financière est envisagée. Le projet sera déposé auprès de ce Ministère pour l’expansion du projet. Le Ministère de l’Agriculture d’Haïti montre un intérêt tout particulier pour l’agriculture. Mais les moyens sont faibles vu le nombre de problèmes à résoudre dans le pays, et les instabilités dans tous les secteurs.
Collaboration technique du MPP envisagée avec des échanges. (Mouvement des paysans de Papaye).
Direction départementale de l’agriculture.
Mairie de Hinche.
Coopération Française. (Conseiller auprès du Ministère de l’Agriculture)
b. Partenaires internationaux.
Apport de compétences techniques d’associations internationales, implantées sur le terrain et capables d’apporter une aide technique ont été contactées : l’Association Interaides est spécialiste des puits et de l’irrigation et a beaucoup travaillé en République Dominicaine et à Haïti. Mais son aide se limite à des conseils.
Les forages sont effectués par des spécialistes possédant tout le matériel. Ce sont théoriquement des associations humanitaires, mais en fait elles fonctionnent toutes comme des entreprises privées.
Il ne nous a pas été possible, lors du premier forage, de trouver une vraie association, pratiquant des tarifs moindres, pour aider les petits paysans. Cependant, l’entreprise choisie a été très efficace et a respecté à la lettre le contrat.(Elle garantit l’eau, et s’engage à un autre forage si le premier ne donne pas de résultats ; Mais le projet pilote nous donne la certitude de trouver de l’eau.

8. Objectifs

a. Objectifs généraux.

¤ Appui à l’approvisionnement en eau potable et aide à la sécurité alimentaire. (Avec conséquences sur le niveau de vie, sur la scolarisation et la santé)
Forage. Mise en valeur des terres. Irrigation. Pépinière. Reboisement. Formation.
b. Objectifs spécifiques.
Permettre à un groupement de petits agriculteurs, propriétaires de leurs terres, de mettre en valeur environ 10 hectares supplémentaires de terre non cultivées, en créant un système d’irrigation avec les objectifs suivants. 50 hectares à terme, au moins.
¤ Réaliser un forage permettant une distribution régulière d’eau potable. (Pompe immergée : 3600
litres/heure)
¤ Puisez l’eau, abondante, dans les nappes phréatiques profondes pour irriguer en saison sèche. (6 forages à la fin du projet total)
¤ Développer les cultures vivrières, (pépinière et terres partagées et cultivées en coopérative) le
reboisement en arbres fruitiers, haies et arbres forestiers. Pépinière pédagogique.
¤ Permettre d’assurer les récoltes en cas de décalage des arrivées de pluies (retard ou avance)
- Par l’irrigation, par la récupération des eaux pluviales. (bassins avec récupération d’eau)
- La création de réseaux d’irrigation, des forages aux bassins, des bassins jusqu’aux réserves (
drums) dispersées sur toute les terres cultivées. Acquisition de pompes.
-  Par l’emploi d’un motoculteur, (projet total) permettant la mise en valeur rapide et efficace des terres. (Les moyens archaïques utilisés générant souvent des retards dramatiques qui hypothèquent les récoltes.)
¤ Aider les agriculteurs à atteindre une autonomie de subsistance, et à vivre du fruit de leur
travail. Mise en commun des outils. Mise en commun de la commercialisation. Formation.
¤ Aider à des actions qui conjuguent l’amélioration des rendements et la préservation des terres en
se rapprochant d’une agriculture biologique. (Avec l’assistance d’un agronome). Plantation
d’arbres fruitiers, de haies. Aider à l’emploi raisonné des intrants extérieurs. Formation.
¤ Permettre aux bénéficiaires de devenir acteurs du développement en transmettant leur expérience
et en partageant le matériel avec des comités de paysans, non inscrits au programme.
¤ Aider les familles à assumer seules la scolarisation des enfants et la santé, grâce à une élévation
du niveau de vie. ( Construction d’une école prévue à terme dans le secteur)
¤ Aider les agriculteurs à atteindre un niveau de représentation dans la société civile, à travers une
organisation représentative.

9. Activités. Seconde tranche.

9.1. Activités en fonction des objectifs.
Les activités se déroulent sur deux années : 2014-2015.
Année 1 :
¤ Préalable : Questionnaire d’enquête : Comité, élection, organisation, statuts, partage des
devoirs et droits, partage du travail. Explication, présentation du travail à réaliser en fonction des
objectifs à atteindre. Conditions du travail professionnel et volontaire. Implication des
bénéficiaires dans le projet.(ADPSL, comme comité de supervision local)
¤ Contrats avec ADPSL et Enfants-Soleil Haïti ( AESH)
¤ Etude du terrain. Emplacement stratégique du forage. (Assistance technique) Choix de l’entreprise et contrat.(Même entreprise que pour le projet pilote) Choix du matériel.
a) Activités après financement.
¤ Rôle des intervenants bénéficiaires et réflexion sur l’animation des groupes de travailleurs
volontaires, des responsables du projet et de son suivi. Bénévolat et aides.
Contrat nourriture et déplacements, défraiements.
Réflexion sur la sécurité durant les travaux. Cahier de chantier.
Ouverture d’un compte pour le sous-comité responsable de la second tranche comité, spécifique au projet. Gestion de ce compte.
Détermination des responsabilités. Formation.
¤ Forage profond et achat et installation d’une pompe immergée électrique, acquisition d’une génératrice électrique pour alimenter la pompe, des outils.
Construction de l’infrastructure extérieure du forage (protection, sécurisation).
¤ Création de points d’eau potable pour les habitants du secteur. Mise en place du système de distribution. (Détermination collective du prix de l’eau, pour assurer l’achat du carburant et défrayer le responsable de la distribution. Système de cartes)
¤ Création de la pépinière. Clôture. Formation.
¤ Travaux de mise en place d’une structure d’irrigation des terres. (10 hectares).
¤ Mise en valeur des terres.(Labour) Location d’un tracteur pour le premier labourage. Cultures vivrières et plantation d’arbres fruitiers et forestiers.
¤ Fabrication de fosses à compost. (bénévolat) Techniques de compostage.
¤ Organisation. : mutualisation, gestion.(poursuite de la formation)
¤ Construction d’un bassin de réserve d’eau avec système de récupération des eaux de pluies.
¤ Construction d’un petit local sécurisé pour les outils et le générateur électrique.
¤ Création de la pépinière. Formation par groupes. Participation collective.
¤ Etat des lieux et réflexion sur l’organisation, le rôle des participants. (Prise en compte du genre)

Année 2 :
Gestion sur un modèle coopératif. Bilan 1.
¤ Formation à l’agriculture. Greffes, compost, fabrication de Médium (engrais naturel) etc.
¤ Mise en place d’un règlement d’utilisation collective des moyens avec le comité local de
gestion du projet.
¤ Gestion des cultures, de la pépinière et des diverses activités.(arbres rares pour l’arboretum)
Gestion de l’environnement (haies et reboisement. Clôtures éventuellement.)
Mise en place de la commercialisation.(ventes collectives)
¤ Réalisation de la phase « arboretum » de la pépinière.
¤ Plantations d’arbres fruitiers et haies. Plantation de haies de vétiver pour préservation de l’eau.
Plantation Moringa.
¤ Elaboration d’un système de gestion et de bilan. (Création d’un compte de réserve pour
réparations, entretien, carburants, intrants etc). Gestion et premier bilan du projet : technique et
financier.
¤ Formation à la gestion (utilisation d’un ordinateur).

9.2. Calendrier des activités de mise en place du projet seconde tranche.
Projet prévu sur deux années. 2014.2015.
L’essentiel des réalisations (eau, aménagement des terres, constructions) devrait être faits la première année. La formation se poursuit sur les deux années.
Le travail de défrichement, labour et viabilisation pour les cultures vivrières sera progressif et devra tenir compte de la saison. Impossible de labourer en pleine saison sèche, la terre est dure comme du béton. Le labourage se fait dès les premières pluies. (Avril ou mai) Le suivi se prolongera bien au-delà de l’année de mis en place du projet, sur les années qui suivent. De nouvelles terres seront sans doute disponibles : des propriétaires de terres contiguës, qui ne sont pas intégrés au projet, pourront céder durant 5 ans une partie des terres dont ils disposent, contre l’irrigation de l’autre partie. Suivant ces possibilités, l’irrigation sera donc aussi progressive suivant les propositions.
Le bassin de retenue d’eau ne pourra pas irriguer des terres situées en dehors de la zone projet par simple gravitation. L’association fournira une pompe. Mais les conditions d’expansion ne pourront être mises en route qu’à la fin du projet de deux ans.

9.3. Méthodes de suivi et d’évaluation.
¤ La fédération Internationale Enfants Soleil est responsable du projet. (Gérard Renard, secrétaire général, chef de projet)
Deux ou trois séjours de deux mois sur place d’un membre de l’association Internationale est prévu : visite de terrain pour la mise en place du projet, un autre à mi-parcours pour le suivi, avec bilan sur la gestion. Les voyages pourront être groupés avec ceux d’autres projets.

¤ L’association Enfants soleil Haïti supervise le projet sur le terrain. Voyages et séjours sur place.
¤ Le responsable Enfants Soleil Haïti (AESH) de ce projet est le Docteur Ostene Joseph. Coordinateur de l’Association Enfants Soleil Haïti, depuis 12 ans. Voyages réguliers et séjours sur place depuis Port au Prince.
¤ Les partenaires de terrain, responsables des bénéficiaires, sont les représentants de l’Association pour le développement des paysans de Savane Laboue ( ADPSL) Ils gèrent le projet sous la surveillance d’Enfants-Soleil Haïti.

Evaluation :
¤ Un rapport mensuel est envoyé par internet à l’Association Enfants Soleil Internationale sur le déroulement des travaux. Des communications chaque semaine font état du déroulement. Les bénéficiaires sont associés à ce rapport et communiquent par l’intermédiaire du responsable terrain.(ADPSL) qui dispose d’un ordinateur ( depuis le projet pilote).
¤ Un cahier de bilan et un cahier de comptes sont tenus par les bénéficiaires informant
* Du nombre de familles impliquées dans le projet au fur et à mesure.
* Du degré d’implication des bénéficiaires. Personnes impliquées directement et indirectement.
Nombre d’heures de travail bénévole. Responsabilités.
* Des travaux de forage et de la mise en place de la distribution d’eau.
* Des superficies des parcelles viabilisées. Du déroulement des mises en culture.
* De l’utilisation des fonds (avec factures et bilan)
* Le respect du contrat pour les forages, et l’installation des pompes à bras.
* De la gestion, de l’utilisation du matériel mis à disposition. ( Suivant le système mis en place)
Pompes , tracteur, outils divers.
* De chaque phase de la réalisation. (Forages. Bassins. Infrastructures d’irrigation. Compost etc.)
* Du respect du contrat entre l’agronome et l’ADPSL.
* Des mises en valeurs des terrains. ( Labourages. Préparation des terres. Ensemencements.
Plantations. Haies.)
* Des récoltes effectives comparées aux attentes.
* Des conséquences du projet sur la vie quotidienne des bénéficiaires. ( Revenus effectifs et
espérés, par rapport aux attentes.)
* Des progrès concernant la scolarisation et la santé.
* Des progrès concernant la vie Quotidienne.
* Du respect des contrats signés entre l’Association Internationale, l’Association Enfants-Soleil
Haïti et les bénéficiaires ( ADPSL), stipulant les engagements réciproques.
* Des constatations et évaluations des bénéficiaires.

10. Moyens humains et matériels. (Ressources affectées au projet)

10.1. Ressources humaines.
¤ Supervision et responsabilité de l’association Enfants-Soleil Haïti.
¤ Participation des bénéficiaires aux travaux, mis en commun, d’aménagement du site.
¤ Participation d’un agronome.
¤ Participation d’une entreprise dirigeant les travaux de forage et maçonnage.
¤ Technicien agricole. Ingénieur agronome.
Il n’est pas possible de demander aux bénéficiaires un bénévolat intégral. Ils vivent très largement en dessous du seuil de pauvreté et doivent nourrir leur famille. Un dédommagement est prévu, le plus souvent sous forme de repas, et avec un somme d’argent pour l’aide à la mise en place des infrastructures.
Les responsables formation sont rémunérés contractuellement. C’est un travail à plein temps.
10.2.
Ressources matérielles.
Pompes. (Achat génératrice et pompe immergée)
Acquisition des matériels et matériaux nécessaires pour le forage et bassin et l’adduction d’eau. PVC. (Une partie des outils sera réutilisée)
Acquisition d’un second ordinateur portable pour faciliter la gestion et la communication.(Fonds propres)

Conclusion.
Facteurs de réussite.
L’Association Enfants-Soleil internationale a acquis une certaine expérience en 16 ans de travail sur le terrain. Ce projet est important, par ses prolongements possibles et les responsabilités qu’il donne à l’Association Enfants Soleil Haïti et au groupement des paysans de Savane Laboue. Il permet d’impliquer les responsables locaux et les bénéficiaires, seul moyen de leur permettre d’atteindre une autonomie à court terme.
L’acquisition de compétences et matériel par le comité des paysans et l’acquisition d’une expérience fera d’eux des acteurs du développement :
¤ Ils pourront, grâce au prêt du matériel, ou d’un système de service, (location à prix raisonnables du matériel) en même temps alimenter un compte permettant d’effectuer des réparations ou entretien du matériel pour leur propre comité, et permettre à d’autres comités (petits paysans du secteur) de s’organiser et de réaliser un projet de développement de cultures vivrières et d’irrigation.
¤ Ils pourront en outre transférer leur expérience.
Le budget est important, mais c’est en plus de sa condition de sa réussite, un investissement sur l’avenir : la mise en valeur de terres ne peut se faire sans outils appropriés.
Forages. La même entreprise sera sollicités : son rapport qualité prisx est le meilleur de toutes celles qui ont été consultées
Le groupement « Association de développement des paysans de Savanne Laboue ( ADPSL) nous a donné, par sa cohésion, ses compétences et sa volonté de s’impliquer, la certitude que tout sera fait, du côté des bénéficiaires, pour mener à bien ce projet qui conditionne leur survie en tant que paysans désireux de changer eux-mêmes leur vie.
Le capital humain est exceptionnel et représente une garantie de réussite.