URGENT Une maison pour la famille Herman

(actualisé le ) par Gérard

Haïti. Une famille en détresse a besoin de nous.
Vous pouvez participer en faisant un don, selon vos possibilités et votre coeur.
Le plus souvent, la multiplication de petits gestes permet de réaliser un rêve, de créer, ou, comme pour le nôtre, de changer la vie d’une famille, en lui permettant de retrouver l’espoir, la dignité humaine.

« Si l’on ouvrait la marmite du monde, sa clameur ferait reculer le ciel et la terre. Car ni la terre ni le ciel, ni aucun d’entre nous n’a vraiment mesuré l’envergure terrifiante du malheur des enfants, ni des pouvoirs qui les broient » Edmond Kaiser.

Le projet :

L’histoire de la famille Herman est tragique. Cette famille fait partie d’un comité des paysans de Savane Laboue. Ce sont des petits paysans, très pauvres, d’une région isolée du Plateau Central, en Haïti, où nous apportons notre soutien à des projets de développement agricole. Nous travaillons depuis 16 ans en Haïti, pour les enfants les plus pauvres et leurs familles.
La maisonnette dans laquelle la famille vivait a pris feu, les parents se sont trouvés enfermés dans cette cabane de planches, de terre et de tôles. Les deux parents ont été grièvement brûlés et leur modeste habitation complètement détruite. Ils ont 9 enfants (dont trois petits), qui par chance dormaient à l’extérieur de la maison sous un abri précaire.
La famille a trouvé refuge dans le bâtiment délabré et insalubre d’un ancien moulin désaffecté, où ils survivent dans des conditions d’hygiène lamentables. Le père, est sorti de l’hôpital au bout de 3 mois et peut désormais remarcher, mais difficilement. Mais la mère a les jambes entièrement brûlées, et l’hôpital de Hinche, pas équipé pour les grands brûlés, ne peut plus la garder. Nous avons envoyé une aide pour qu’elle puisse avoir des produits désinfectants, des pansements et des pommades. Si elle s’en sort, si elle n’a pas d’infection grave, elle ne pourra sans doute plus marcher, elle ne pourra plus travailler sur le lopin de terre qui, en saison pluvieuse permettait de récolter quelques légumes. C’est elle qui, grâce à son petit commerce de bouteilles d’essence (la cause du sinistre), assurait la nourriture des enfants. A la souffrance des blessures s’ajoute celle de ne pas savoir ce que vont devenir ses enfants. Les nourrir, assurer leur éducation, est un problème quotidien pour une grande partie de la population en Haïti. Au moindre accident, il n’y a plus rien. Aucune assurance, aucune certitude pour l’avenir : la misère.
Avec 3700 €, nous pouvons reconstruire une maisonnette en dur.

Nous savons le faire car nous avons construit plusieurs maisons pour les sinistrés du séisme dans la région de Port au Prince (voir notre site dans la rubrique « Activités ») et trouver un travail à Herman, le mari. Les membres du comité des paysans de Savane Laboue sont prêts à aider à la construction.

1 Ce qui reste de la maison. 2 L’intérieur du moulin désaffecté. 3 Mme Hermann. (Avec sa permission)

Voici ce que nous faisons dans ce secteur et ce que nous proposons : Une maison et un travail pour Herman.
Le projet pilote de Savane Laboue.

Savane Laboue est un secteur rural très isolé. Il n’y a pas d’eau durant la longue saison sèche et les paysans tentent de survivre, très largement en dessous du seuil de pauvreté. Nous avons aidé un comité de paysans à se créer. Avec notre association, ils prennent en charge un projet pilote. Avec le concours d’un jeune ingénieur agronome et un technicien agricole haïtiens, nous mettons en valeur 6 hectares de terres : forage, bassin de retenue d’eau, irrigation, pépinière, arboretum…
D’abord il a fallu réaliser un forage. C’est réussi, et maintenant, des centaines de familles ont non seulement de l’eau potable, mais de l’eau pour irriguer. (Voir sur ce site, rubrique « Activités » Projet Savane Laboue.)
Cet endroit est de nouveau plein de vie et les familles pleines d’espoir. C’est là que nous voudrions construire la maison pour la famille d’Herman.

Voici la première image, fin 2012, de l’eau qui coule (3600 litres à l’heure !). C’est une vie nouvelle qui commence pour les habitants : les femmes et les enfants faisaient des kilomètres pour trouver de l’eau, rarement potable, à une source, régulièrement tarie en période sèche. Les terres ont été distribuées en parcelles pour les familles, pour des cultures vivrières. Désormais, 3 récoltes par an seront possibles. La pépinière fournira des plants pour les cultures vivrières et d’arbres pour le reboisement.
Un bassin de réserve d’eau a été construit : rempli en période de pluies il sera une réserve de 85000 litres d’eau pour économiser la nappe phréatique où s’alimente le forage (à 185 pieds sous terre).

Image : les habitants attendent pour remplir leurs seaux
L’eau va de la pompe immergée du forage au système de distribution aux habitants (eau potable) et au bassin pour l’irrigation. (ici en construction). Voici une image du bassin rempli.


Une pépinière, déjà en fonctionnement, permet de fournir des plantules pour les jardins communautaires, mais aussi des plants d’arbres fruitiers et forestiers.
Images : Du labourage aux semis puis les premières récoltes.

Il y aura aussi dans cette pépinière un arboretum, où seront plantés tous les arbres qui existaient en Haïti et qui sont aujourd’hui devenus rares ou ont disparu. Nous avons déjà beaucoup de semences venues d’ Afrique, de l’Ile de la réunion et de Madagascar. Cet arboretum alimentera les reboisements, mais aura aussi un rôle pédagogique : les enfants seront responsables, chacun, de plusieurs arbres.

Pour la famille Herman, nous avons deux solutions :
¤ Reconstruire sa maison où elle était, à quelques kilomètres des jardins communautaires du projet,
¤ Ou la reconstruire sur le lieu du projet, au milieu des jardins communautaires.
En reconstruisant la maison sur le lieu du projet, nous pourrions offrir au père de famille une place de gardien pour les jardins.
La famille aurait un logement, de l’eau, et le père un emploi, avec un jardin particulier, en l’intégrant au programme. Il pourrait aussi assumer la distribution de l’eau potable qui est en place, pour les 600 personnes du secteur.
Dans ce pays, si cher à notre cœur, traumatisé par les si nombreuses catastrophes, qui a tant de peine à sortir de la misère, l’agriculture familiale est essentielle. La misère n’est pas seulement la pauvreté, elle est le rejet de la condition humaine, la négation des droits essentiels de nos frères humains.

Voilà ce que nous faisons et voilà ce que nous proposons à la famille Herman.

Si la saison des pluies n’est pas trop dure, la maison pourra être terminée en trois mois ( décembre, janvier février).
Elle contiendra une citerne d’eau potable, un espace pour les outils et un lieu de vie pour la famille d’Herman et les enfants. Les artisans sur place sont prêts et la population apportera son aide. Notre association apportera les compléments financiers.
Une activité génératrice de revenus est essentielle, et elle serait aussi très utile pour le comité des paysans.

Votre don donne lieu à un dégrèvement fiscal. Vous recevrez ce reçu très vite.
Un don de 10 € revient à 3,35 €.

L’une de nos marraines, Françoise, a déjà entrepris une collecte pour récolter quelques fonds, hélas encore insuffisants pour envisager cette construction. Si quelques dizaines de personnes généreuses s’ajoutaient à la liste des donateurs, cette famille retrouverait la vie et l’espoir.

Soyez nombreux à apporter votre pierre. Un grand merci à tous.