Plus de 1500 morts dans les trois derniers mois ! C’est une situation de guerre à laquelle fait face le pays. Mais y a-t-il encore un pays, une nation ?
Cette année, nous avons encore pu soutenir nos écoles, mais les perspectives sont sombre pour l’avenir. Nous allons être contraints de réduire drastiquement nos aides, faute de moyens, alors que la population e Haïti est exsangue et manque de tout ? C’est un déchirement pour nous et pour eux après une collaboration de des amitiés de plus de trente années.
Nous n’avons pas de nouvelles en ce mois d’août de l’école de l’Artibonite (Enfants-Soleil Massawist), c’est inquiétant car nous savons que la situation est de plus en plus catastrophique dans cette région centrale d’Haïti. La directrice ne peut pour l’instant plus se déplacer, car les routes sont tenues par les gangs, au Nord, à l’est et au sud. il faut se déplacer pour aller jusqu’aux banques chercher le montant des aides.
A cité Soleil, les populations sont habituées aux présences de gangs depuis de nombreuses années, aux massacres et à l’incertitude de chaque jour...mais pas avec cette intensité qui met en danger la vie des habitants chaque jour et installe la famine dans les zones les plus pauvres.
Toute une génération d’enfants, comme pour celle d’avant avec le monstrueux séisme de 2011 semble perdue.
La Presse haïtienne a bien du courage pour continuer ses activité dans la situation actuelle où les journalistes libres sont souvent visés par les gangs et ceux qui sont leurs complices et pas toute une frange corrompus de la population dans les hautes sphères.
Une article du Nouvelliste.
Le gouvernement instaure l’état d’urgence dans l’Ouest, l’Artibonite et le Centre pour 3 mois
Lors du conseil des ministres réalisé le vendredi 8 août 2025, l’exécutif a instauré un état d’urgence de trois mois.
Par Le Nouvelliste
10 août
Lors du conseil des ministres réalisé le vendredi 8 août 2025, l’exécutif a instauré un état d’urgence de trois mois. Cette disposition concerne les départements de l’Ouest, de l’Artibonite et du Centre. Dans un communiqué publié ce week-end, la primature a justifié cette décision par l’obligation « de décréter une grande mobilisation des ressources et des moyens institutionnels de l’État afin de rétablir la sécurité ».
« Dans cette perspective, pour poursuivre la lutte contre l’insécurité et répondre à la crise agricole et alimentaire, il a été décidé d’instaurer l’état d’urgence sur les départements de l’Ouest, de l’Artibonite et du Centre pour trois mois, par Décret. Cette décision vise à accorder aux autorités concernées le temps ainsi que les voies et moyens nécessaires pour rétablir la sécurité et la paix », a expliqué le communiqué de la primature.
Il s’agit de la première mesure adoptée par l’exécutif, en plus de la nomination d’un nouveau DG de la PNH, sous la présidence de Laurent Saint Cyr au Conseil présidentiel de transition. Toutefois, il ne s’agit pas du premier état d’urgence décrété par le tandem CPT-PM. Le dernier avait été adopté le 30 avril dernier, toujours pour une durée de trois mois, soit de mai à juillet, sur toute l’étendue du territoire national. Cela n’a pas permis aux groupes criminels de multiplier les attaques et d’endeuiller les familles haïtiennes.
Les propos rassurants du chef de la Police ne convainquent pas la population.
Au moins 104 bandits tués en 15 jours, selon le chef de la police
24 heures après que des bandits armés ont ouvert le feu en marge d’une visite du Premier ministre Garry Conille à l’Hôpital de l’Université d’Etat d’Haïti au centre-ville de Port-au-Prince, le directeur général de la Police nationale d’Haïti a tenu son deuxième point de presse depuis son installation à la tête de l’institution.
Par Jean Junior Celestin Le nouvelliste.
30 juil. 2024
24 heures après que des bandits armés ont ouvert le feu en marge d’une visite du Premier ministre Garry Conille à l’Hôpital de l’Université d’Etat d’Haïti au centre-ville de Port-au-Prince, le directeur général de la Police nationale d’Haïti a tenu son deuxième point de presse depuis son installation à la tête de l’institution.
Cette rencontre avec la presse était l’occasion pour Rameau Normil de présenter le bilan des opérations de la PNH pour les deux premières semaines après que l’exécutif ait décrété l’état d’urgence sécuritaire dans 14 communes des départements de l’Ouest et de l’Artibonite .
« Dans les départements de l’Ouest et de l’Artibonite, au moins 104 bandits armés ont été tués », a indiqué le commandant en chef de la PNH à la salle de conférence de l’institution à Clercine, mardi 30 juillet 2024.
« À Ganthier les 24 et 25 juillet, les forces ont abattu trois bandits, parmi ceux qui ont tenté de prendre la ville en otage. A Croix-des-Missions, 27 bandits ont été tués le dimanche 28 juillet dans des opérations policières dans la zone de Tabarre », a détaillé Rameau Normil, clamant le "bon résultat" du mariage police-population.
« Depuis le jour de l’état d’urgence, mercredi 17 juillet 2024, à aujourd’hui, la PNH a effectué 65 arrestations, 19 armes à feu saisies, 7 véhicules confisqués, 5 évadés de prison appréhendés et 9,4 kilos de cocaïne saisis. Plus de 40 bandits ont été tués dans des affrontements avec les agents de l’ordre à Gressier », a fait savoir M. Normil.
« Un Uzi, un fusil AR15, deux fusils de calibre douze, dix-huit caisses de cocktails molotov ont été saisis et plusieurs bandits ont été arrêtés par la PNH à Port-au-Prince », a continué le directeur général de la PNH, indiquant que « 49 individus ont été arrêtés dans le département de l’Artibonite pour les deux premières semaines de l’état d’urgence sécuritaire.
Les cas de kidnapping ont baissé, selon Rameau Normil
Par ailleurs, Rameau Normil s’inscrit en faux contre les informations faisant état d’une augmentation des cas de kidnapping. « Les tractations qui ont pour seul objectif d’alimenter les “intox” sur le phénomène de kidnapping, sont des tentatives pour induire la population en erreur. Contrairement à ce qui est rapporté, les cas de kidnapping ont baissé, si on considère les chiffres de juillet 2023 par rapport à juillet 2024 », a fait comprendre M. Normil , donnant la garantie à la population que la PNH travaille pour rétablir la sécurité.
La PNH a le contrôle du centre-ville de Port-au-Prince
Le directeur général de la PNH en a profité pour apporter des précisions sur les coups de feu tirés en marge de la visite du Premier ministre Garry Conille à l’HUEH, lundi.
« Ce qui s’est passé dans les parages de l’hôpital général alors que le cortège du Premier ministre Garry Conille quittait le centre-ville après une visite à l’HUEH, n’avait rien à voir avec une attaque de gangs armés », a soutenu le Rameau Normil. « Les forces de l’ordre ont le contrôle de la situation », a-t-il rassuré.
